Selon la Coalition marocaine pour l'eau (COALMA), la nouvelle loi n°36-15 sur l'eau requiert plus d'efficacité et une mise en œuvre des réformes qu'elle apporte en termes de gouvernance des ressources hydriques. Publiée au Bulletin officiel en août 2016, la nouvelle loi n°36-15 sur l'eau requiert plus d'efficacité et une mise en œuvre des réformes qu'elle apporte en termes de gouvernance des ressources hydriques. C'est du moins ce qui ressort du colloque co-organisé, ce mardi, à Agadir par la Coalition marocaine pour l'eau (COALMA) et la section patronale de la région Souss-Massa. Ce nouveau texte qui a introduit des réformes visant essentiellement la valorisation des ressources en eau, notamment non conventionnelles nécessite selon la COALMA une déclinaison au niveau des programmes et projets. Dans ce sens, «le retour d'expérience peut aider à la réflexion au sujet de l'efficacité de cette loi sur l'eau», annonce Houria Tazi Sadeq, présidente de la COALMA qui a choisi la région Souss-Massa pour la première sortie de cette association créée en octobre 2016, à quelques semaines de la tenue de la COP22 à Marrakech. Mais au-delà du recours au niveau de la région Souss-Massa à plusieurs alternatives, notamment l'installation de barrages, l'arrêt des superficies agricoles et l'adoption de l'irrigation localisée (90.000 ha) en plus du dessalement de l'eau, c'est la généralisation de la réutilisation des eaux usées qui tarde à se concrétiser au niveau du Grand Agadir. Pourtant l'ONU a exhorté lors de la journée mondiale de l'eau, en mars dernier, au recours aux eaux usées. À cet égard, la RAMSA a mobilisé plus de 570 MDH à la station d'épuration de M'zar, au sud d'Agadir, qui offre une épuration primaire, secondaire et tertiaire permettant l'abattement de l'ensemble des pollutions, notamment organiques, chimiques, parasitologiques et bactériologiques. Aujourd'hui, la station M'zar traite un volume d'environ 53.000 m3 par jour avec un potentiel de réutilisation des eaux épurées de l'ordre de 30.000 m3/jour. Cependant, seulement 3.000 à 4.000 m3 sont destinés depuis août 2010 à l'arrosage d'un golf sur cinq grands parcours ouverts au public alors que le reste est éjecté par mer, ce qui constitue selon plusieurs observateurs une ressources inexploitée dans un contexte de déficit hydrique.