100 candidats seront formés à l'OFPPT de Ouarzazate pour répondre aux besoins d'exploitation des centrales Noor II et Noor III. Ils seront répartis en deux groupes de 50 qui suivront deux sessions de formation qui démarreront respectivement en avril et en septembre. À l'issue de ces deux sessions, qui dureront respectivement trois mois chacune, seuls 60 seront embauchés. Dans le cadre des préparatifs au lancement de la phase d'exploitation des centrales solaires Noor II et Noor III prévue au début de l'année prochaine dans la région de Ouarzazate, Masen, l'OFPPT et le groupe espagnol d'ingénierie et construction SENER ont signé une convention de partenariat, le mardi 28 mars au siège de Masen à Rabat, pour la formation de personnes aux métiers de l'énergie solaire à concentration. Au total, ce sont 100 personnes qui seront concernées. Et comme l'a déclaré le président de Masen, Mustapha Bakkoury, dans l'allocution qu'il a prononcée à cette occasion, «cette convention est une occasion de donner une chance au capital humain national d'intégrer les métiers liés à l'exploitation de l'énergie solaire. À ce propos, nous allons favoriser la ressource humaine locale. La priorité sera accordée à Ouarzazate». C'est entendu, les 100 candidats qui seront formés à l'OFPPT de Ouarzazate pour répondre aux besoins d'exploitation des centrales Noor II et Noor III seront majoritairement issus de la région de Ouarzazate. Ils seront répartis en deux groupes de 50 qui suivront deux sessions de formation qui démarreront respectivement en avril et en septembre. Lors de ces deux sessions, qui dureront trois mois chacune, les futures recrues suivront une formation alternée (école-entreprise) qui couvre différents métiers: chimiste, ingénieur en instrumentation et contrôle, ingénieur en électricité et mécanique, planificateur de maintenance, opérateur de champ solaire, opérateur de nettoyage de miroirs, comptable, responsable, système d'information, etc. À l'issue de chaque session, les candidats recevront chacun une attestation de formation sur l'énergie solaire à concentration. Mais seuls les 60 meilleurs seront retenus par SENER qui les embauchera sur les sites Noor II et Noor III. «Une fois embauchés, les candidats seront par la suite formés aux technologies des fournisseurs des deux centrales», a expliqué Anas Raisouni, Country Manager de Sener au Maroc. Des fournisseurs encore majoritairement étrangers que Masen vise progressivement à diminuer, notamment en augmentant le taux d'intégration industrielle. En effet, le complexe solaire Noor a été conçu et développé par Masen comme un projet intégré pour optimiser ses impacts socio-économiques, avec notamment une forte volonté d'accompagner le développement des compétences techniques nationales et de favoriser l'emploi local. Cette volonté s'est traduite, dès le lancement de la construction des projets de Masen, par la mise en oeuvre de synergies entre opérateurs nationaux et internationaux. Les entreprises marocaines et leurs ressources humaines ont ainsi été largement mises à contribution. Ainsi pour Noor II et III, le taux d'intégration industrielle envisagé est de 35% contre 30% pour Noor I. Le projet vise également à favoriser le transfert de compétences aux établissements de formation locaux. Le corps professoral de l'OFPPT sera lui-même formé par des experts de SENER sur les différents modules de formation, contribuant ainsi à la création de nouvelles compétences favorisant le transfert de savoir-faire sur les technologies thermo-solaire. Cette approche de Masen a bien sûr séduit le directeur général de l'OFPPT, Larbi Bencheikh, qui a tenu à la saluer et à nourrir l'espoir que d'autres institutions l'adoptent et la dupliquent dans le cadre de l'élaboration de PPP. Pour sa part, le directeur de SENER Maroc a déclaré que «le transfert de compétences et de savoir-faire est un des facteurs de succès des projets énergétiques renouvelables au Maroc. Cette approche est dans l'ADN de SENER, et nous capitalisons sur une longue expérience dans la formation des communautés locales des pays dans lesquels nous sommes implantés». Pourquoi SENER ? Rappelons que SENER est un groupe privé d'ingénierie et de technologie fondé en 1956. Il offre des solutions technologiques très avancées et jouit d'une reconnaissance internationale grâce à son indépendance et son engagement envers l'innovation et la qualité. SENER emploie près de 6.000 professionnels en Algérie, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Chine, en Colombie, en Inde, au Japon, au Mexique, au Maroc, en Pologne, au Portugal, en Afrique du Sud, en Corée du Sud, aux Emirats arabes unis, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. En 2015, il a dégagé un chiffre d'affaires de plus de 1,376 milliard d'euros. Au Maroc où il est présent depuis 2012, SENER contribue à la construction et au développement de la centrale Noor, un des plus grands complexes thermo-solaires dans le monde. Il y opère précisément dans trois des quatre centrales qui constituent le complexe. Et grâce à son expertise dans le domaine thermo-solaire, le groupe participe au développement des installations cylindro-paraboliques NOOR I et Noor II et de la centrale Noor III, dotée de la technologie de tour centrale avec récepteurs de sels. SENER s'implique et s'engage, à travers ses modules technologiques, à répondre aux objectifs de la centrale qui consistent à accroître les économies d'émissions de CO2 et à optimiser la desserte des ménages en rallongeant les heures de stockage thermique. La centrale Noor II, dotée de la technologie à capteurs cylindro-paraboliques, dispose d'une puissance nominale de 200 MW, ce qui en fait la plus grande au monde. De plus, Noor II est dotée de la 2e génération de capteurs cylindro-paraboliques du groupe, le système SENERtrough®. La centrale compte 7,2 heures de stockage thermique en sels fondus, ce qui permet d'alimenter le réseau électriques même hors heures de rayonnement solaire. Noor II permettra une réduction de plus de 170.000 tonnes d'émissions de CO2 par an et de fournir de l'énergie propre à environ 160.000 ménages. Quant à la centrale Noor III, elle aura une configuration en tour centrale avec héliostats et récepteur de sels. La même technologie que SENER a appliquée avec succès à Gemasolar, à Séville (Espagne). D'une taille sept fois plus grande, Noor III est l'évolution naturelle de cette installation pionnière. Elle inclut des progrès tels qu'un héliostat plus grand, conçu et produit par SENER, mais aussi une capacité de stockage thermique de 7,5 heures. Grâce à Noor III, il sera possible d'économiser plus de 130.000 tonnes de CO2 par an et de fournir de l'énergie propre à près de 100.000 ménages. Mustapha Bakkoury Président de Masen Masen oeuvre à constituer un vivier de compétences dans les zones d'implantation de ses projets. Ce partenariat avec Sener et l'OFPPT permettra de former à Ouarzazate, dans différents métiers, une main-d'oeuvre qualifiée, pour la bonne exploitation de nos centrales. C'est exactement le genre d'initiative qui illustre la dynamique positive que portent les projets de Masen et que nous aimerions voir être dupliquées». Larbi Bencheikh Directeur général de l'OFPPT L'approche et la méthodologie utilisées par Masen dans ce PPP est à saluer. En effet, en nous associant à ce projet où il a défini les besoins, le matériel et les profils, Masen nous ouvre un intéressant champ du possible dans la formation de techniciens dans l'énergie solaire». Anas Raisuni Country Manager de SENER au Maroc Des initiatives comme celle d'aujourd'hui sont la réponse à la question du «comment». Il n'existe pas de raccourci pour s'ancrer dans le développement et le progrès. Seuls l'investissement dans la science et l'innovation peuvent différencier le royaume et le porter dans le gotha des pays développés. Je me permets donc d'encourager encore plus les autorités marocaines pour qu'elles maintiennent et renforcent leurs investissements dans la richesse la plus importante dont dispose le Maroc et les Marocains».