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Risque de change : La flexibilité du dirham modifie les règles du jeu
Publié dans Les ECO le 23 - 03 - 2017

Les stratégies de couverture du risque de change demeurent peu populaires auprès des entreprises. Alors que la réforme de la flexibilité du dirham entamée par Bank Al-Maghrib se profile pour cette année 2017, une évolution des mentalités à ce niveau est plus que nécessaire.
C'est une tournée qui tombe à point nommé pour BMCE Bank en ce début d'année 2017. La banque a démarré depuis peu un roadshow portant sur la thématique du «marché de change» dans plusieurs villes du royaume. La BMCE a fait escale hier mercredi à Casablanca après Tanger et Agadir au début du mois de mars. Une démarche qui vise le soutien des entreprises importatrices et exportatrices marocaines, surtout dans un contexte de réforme sur la flexibilité du dirham, dont le lancement est prévu au courant de cette année 2017.
Bank Al-Maghrib compte, en effet, entamer une démarche de basculement progressif vers un régime de change flottant. Le dirham ne serait plus déterminé par une parité fixe vis-à-vis du dollar et de l'euro (grâce à un panier de respectivement 40 et 60%) mais par le simple jeu de l'offre (celle en devises de BAM) et de la demande (des opérateurs marocains en devises étrangères) sur le marché national. Une première étape devrait être franchie grâce à un élargissement des bandes de flottement permettant au marché de s'autoréguler dans une certaine mesure.
Cette réforme risque, en cas de dévaluation, d'impacter les coûts et les marges des opérateurs et impose une vigilance traduite par la mise en place d'une couverture de risque de change. L'inquiétude autour du passage à un régime flexible est certes importante, mais cela ne veut pas dire pour autant que le risque est inexistant dans le cadre du régime de fixe actuel. «Les variations euro et dollar peuvent être plus importantes et impacter directement les opérateurs», explique Youssef Naguib, directeur desk commercial de BMCE Capital Markets.
Pourtant, les entreprises ne se bousculent pas pour assurer le risque de change dans cette situation de régime fixe qui leur assure une certaine visibilité et stabilité. Le passage au régime flexible risque toutefois de faire basculer les mentalités. «Les habitudes vont changer et notre rôle aujourd'hui est de sensibiliser les opérateurs. Ceux qui ne faisaient pas de couverture devront opter pour des stratégies de ce type et ceux qui optaient pour des options classiques devront envisager le recours à des stratégies dérivées et optionnelles leur permettant non seulement de se couvrir, mais aussi de profiter potentiellement des variations sur le marché», explique Naguib.
En effet, pour se prémunir contre le risque de change, plusieurs choix s'offrent aux opérateurs. Une option de couverture dite «systématique» s'applique dans le cas où l'entreprise dispose d'une certaine visibilité sur l'évolution des coûts, des montants engagés et des échéanciers de paiement. «Dans ce cas, vous pouvez mettre en place une stratégie de couverture de change sur toute la période et éliminer toute variation potentielle», expliquent les experts de BMCE Bank. C'est le cas de nombreux opérateurs aujourd'hui, dans le cadre d'un régime de change fixe. Une option de couverture partielle s'applique pour sa part dans le cas où l'entreprise entend rester compétitive en couvrant une partie de ses importations et laisser une autre sans couverture.
Le but ici est de se laisser une marge de manœuvre dans l'optique de profiter d'éventuelles fluctuations favorables du marché. «Il n'existe pas de stratégie parfaite, le choix dépend des réalités du secteur d'activité et des décisions de management. Mais aujourd'hui, nous pouvons élaborer des stratégies sur mesure selon les besoins et les échéances des entreprises», explique Naguib. Pour les opérateurs qui entendent maintenir une marge de manœuvre dans le cadre du régime de couverture, plusieurs options s'offrent dans le cadre des stratégies dites «optionnelles» ou «dérivées». Ainsi, l'option «Vanille» ou encore «Rolls Royce» permet aux entreprises de rester spectateur du marché (en fixant préalablement leurs cours, leurs échéances et leurs montants) tout en se gardant la possibilité dans le cas où le marché va vers le sens du bénéfice d'en profiter pleinement. Une autre option dite «option participative» consiste à mettre à la disposition des entreprises des primes accordant une certaine flexibilité entre la protection contre les dévaluations et les bénéfices d'une hausse jusqu'à un certain pourcentage. Enfin, la stratégie du «tunnel symétrique» permet de fixer une hausse maximale et une baisse maximale en laissant une marge au milieu permettant de profiter des variations tout en limitant les pertes.


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