Ex-directeur financier de Somaca, Moncef Ahabchane poursuit une belle carrière de par le monde. Après avoir été DAF de la filiale Oyak-Renault (Turquie), il vient d'être appelé au siège parisien et nommé directeur du contrôle des partenariats du Groupe Renault. Une belle promotion de carrière pour l'un des rares Marocains expatriés du losange. Ceux qui ont côtoyé Moncef Ahabchane quand il était encore dans le royaume se souviennent assurément de lui. Et pour cause: ce Marocain, expatrié du groupe Renault depuis 2014, fait partie de ces managers qui marquent de leur patte leur passage dans une entreprise. Lauréat de l'ESSEC où il a décroché une maîtrise en Banque Finance Assurance, puis un Master en Finance, ce fils de diplomate avait débuté sa carrière en 2000 à Paris chez Axa, en tant que chargé d'études financières. Des débuts en France Une première expérience qui durera un an, et qui lui permettra surtout de faire connaissance avec le monde du travail. Toujours dans l'Hexagone, il rejoint, l'année suivante, Arthur Andersen où il va réellement faire ses armes avant de revenir dans l'assurance en juillet 2002, mais cette fois au Maroc et pour une autre grande compagnie: la CNIA qui allait être rachetée par le groupe Saham l'année suivante. Il y a passera un peu plus de deux années, avant d'intégrer le département du contrôle de gestion d'Altadis (Imperial Tobacco aujourd'hui) où il passera près de cinq ans en tant que chef dudit département. Après un bref passage chez Wana (Corporate) en 2009, Moncef Ahabchane est approché par un chasseur de têtes pour le compte du groupe Renault au Maroc. Renault, la grande aventure Commence alors une carrière où il va faire montre de toutes ses qualités professionnelles. De la maîtrise de la finance au sens de l'engagement, en passant par une rigueur dans la méthode, avec l'atteinte systématique des résultats... ce profil à l'esprit très orienté «business» est à qualifier, sans complaisance, de manager accompli. Voilà comment celui qui va prendre la direction financière de la Somaca va participer à son redressement qui se fera, entre autres, grâce à l'amélioration de sa compétitivité. Dans le sillage des projets industriels de Renault au Maroc, Ahabchane a contribué de façon effective aux négociations et même à la rédaction des clauses relatives à la Convention sur le véhicule économique entre le groupe Renault et l'Etat marocain. En 2014, son évolution au sein du groupe le conduit à une expatriation, mais pas n'importe où, puisqu'il rejoint l'une des filiales les plus importantes du constructeur dans le monde: Oyak-Renault, en Turquie. Là-bas, Moncef Ahabchane s'attèle à une totale refonte du modèle financier de cette filiale. Amélioration de la compétitivité, management de la performance, implémentation des process de contrôle interne ... autant de réalisations qui vont lui ouvrir, un an plus tard, les portes du Conseil d'administration d'Oyak-Renault. Pour Ahabchane comme pour sa hiérarchie, c'est mission accomplie en Turquie. Nouveau poste, nouveau challenge Après un peu moins de 3 ans sur le territoire turc, le groupe a voulu le promouvoir encore. D'où la proposition de prendre une direction d'envergure, et partant un poste encore plus challengeant. Basé au siège du constructeur à Paris, Moncef Ahabchane est, depuis le début de ce mois, directeur du contrôle des partenariats du Groupe Renault. Cette fois-ci, la mission est globale et plus stratégique, puisqu'il est question de négocier et de contrôler les relations économiques de Renault avec tous ses partenaires, à savoir Nissan, Daimler, General Motors et Avtovaz. Une belle promotion pour cet expert de la finance, aux compétences reconnues en interne comme de l'extérieur, y compris par ses anciens employeurs. D'ailleurs, sur son profil dans le réseau professionnel LinkedIn, il jouit de plusieurs recommandations, dont une ne laisse pas indifférent, signée d'un ancien président du directoire d'Altadis, Larbi Bellaha. Ce dernier a écrit et reconnu: «Moncef avait donné entière satisfaction dans l'exercice de ses fonctions entre 2004 et 2009 à Altadis Maroc, actuellement Société marocaine des tabacs. Il y avait fait preuve d'une grande compétence, de rigueur et d'efficacité. Il avait également montré de fortes potentialités professionnelles». Des qualités que ce quadragénaire, père de deux garçons et fortement soutenu par son épouse, entend bien continuer à mettre au profit de Renault. Un groupe dont l'internationalisation transcende les cultures et où l'égalité des chances n'a pas de limite, y compris dans les hautes sphères du management.