Après près de dix années passées à la tête d'Altadis Maroc, Larbi Bellaha, son président de Directoire, a décidé d'un commun accord avec le Groupe Imperial Tobacco, de prendre sa retraite à partir du 1er mars 2011. Il a, tout au long de sa carrière, occupé des postes très importants. Retour sur un parcours reluisant. Né en 1946, Larbi Bellaha a un parcours brillant. Il est titulaire d'une licence en droit, d'un certificat d'études supérieures en sciences politiques et d'un certificat d'études supérieures en relations internationales. Major au concours de l'Inspection Générale des Finances en 1972, il est nommé en 1979 chef du service des banques et du marché financier (Direction du Trésor) et commissaire du Gouvernement de la Bourse des Valeurs de Casablanca jusqu'en 1986. Chargé de mission au cabinet du ministre des Finances, de 1987 à 1990, Larbi Bellaha a présidé, pendant cette période, des comités chargés de mener de grandes réformes comme celles des retraites, du marché boursier, et a également participé à la réforme des codes des investissements et à la préparation du dispositif légal et réglementaire de la privatisation. En 1990, il est nommé Directeur général de la Caisse Centrale de Garantie dont il a conduit avec succès l'assainissement et la réorganisation. En avril 2001, Larbi Bellaha a été désigné à la tête de la Régie des Tabacs. En dix années, il a conduit la préparation de la privatisation réussie en juillet 2003 et toutes les réformes et actions de restructuration, d'optimisation et de modernisation de la société, devenue Altadis Maroc, qui ont permis d'en faire une entreprise des plus performantes et profitables. D'ailleurs, dans une lettre adressée aux employés de la société, Bellaha leur doit une fière chandelle pour le travail accompli. «Tout au long de cette période, grâce à nos efforts et à ceux des anciens employés, nous avons préparé et mis en œuvre, avec succès, toutes les réformes et actions de restructuration, d'optimisation et de modernisation d'Altadis Maroc». De 2001 à 2003, le président du Directoire a pu mobiliser toutes les capacités au sein de l'entreprise pour relever le défi de la mise à niveau de «la Régie des Tabacs», dont la réalisation a été l'un des atouts majeurs dans la réussite exemplaire de sa privatisation en juillet 2003. «Le souvenir de l'engagement et du dévouement de l'ensemble des ressources humaines de l'entreprise dans cette phase décisive restera, à jamais, gravé dans ma mémoire». Il évoque également les difficultés auxquelles l'entreprise a dû faire face. «Avec lucidité et sérénité, nous avons également surmonté toutes les difficultés que nous avons rencontrées et nous avons pu établir un bon climat social dans l'entreprise, grâce au dialogue que nous avons entretenu avec les partenaires sociaux, basé sur la responsabilité, la confiance réciproque et la conciliation entre les intérêts de l'entreprise et ceux du personnel». Pour y arriver, c'est simple. Larbi Bellaha explique avoir toujours accompli son devoir de dirigeant, animé par des valeurs et des règles de conduite : le respect de la dignité des gens, la flexibilité dans la limite qu'exigent la rigueur et l'intérêt de l'entreprise, le respect des engagements, la loyauté, la sincérité et l'humilité. Tous ces chantiers d'optimisation et de développement ont été menés avec succès, ce qui a permis à l'entreprise de tripler, en 9 années, son résultat d'exploitation, qui est passé de 774 millions DH en 2001 à 2.300 millions DH en 2009/10, et de se positionner parmi les filiales les plus importantes et les plus profitables au sein aussi bien du Groupe Altadis que du Groupe Imperial Tobacco. Souligons aussi que Larbi Bellaha a été, entre 2004 et 2006, président de la Commission «Politique Economique» de la CGEM et, de 2001 à 2010, vice-président de la Chambre de Commerce Internationale-Maroc. Il a été également membre fondateur du Comité de Soutien Permanent de la Fondation Mohammed V pour la solidarité. Il est chevalier du Wissam Al Arch. Père de 4 enfants, Larbi Bellaha a décidé, d'un commun accord avec le Groupe Imperial Tobacco, de prendre sa retraite à partir du 1er mars 2011. «Je quitte l'entreprise confiant en vos capacités à poursuivre la marche du développement pour relever les nouveaux défis du contexte actuel de la libéralisation du marché», assure-t-il aux employés d'Altadis. Un repos du guerrier amplement mérité !