La filiale britannique du groupe publicitaire français Havas a annoncé récemment le retrait de ses publicités de Google et YouTube au Royaume-Uni, suite à une polémique sur des bannières et vidéos publicitaires placées dans des contenus haineux, selon des médias britanniques. «Le groupe Havas Royaume-Uni a pris la décision pour ses clients britanniques (...) de faire une pause dans tous ses investissements sur YouTube ou Google», selon un communiqué de Havas. Le président-directeur général de la maison mère, Yannick Bolloré, conteste cette décision qui «ne correspond pas du tout à la position du groupe», qui n'en a pas été tenu au courant et «qui a un partenariat très fort avec Google». «À titre personnel, je trouve ça très bien de proposer aux clients au cas par cas» de retirer des publicités, «mais je trouve ça un peu extrême de le faire à leur place», a-t-il poursuivi. Selon lui, le groupe va mener une enquête «pour essayer de comprendre ce qui s'est passé dans notre filiale britannique».Par ailleurs, le gouvernement britannique a pris une décision similaire : ses publicités ont été temporairement suspendues sur YouTube. Le Conseil des ministres a convoqué Google, propriétaire de la plateforme de vidéos en ligne, pour des discussions. L'objectif est de s'assurer que ses messages soient délivrés de manière «cohérente» dans le futur et qu'ils «n'apparaissent pas à côté d'un contenu inapproprié», a déclaré un porte-parole du gouvernement. Certains médias, comme le Guardian, Channel 4 ou la BBC, ont également retiré leurs publicités, en évoquant ces raisons. Google assure filtrer les contenus sur lesquels elles sont placées, mais n'est pas à l'abri de failles. Une enquête du Times a récemment montré des publicités apparaissant près de contenus postés par des partisans de groupes extrémistes. Ceux-ci touchaient environ 7 euros pour 1.000 vidéos vues. Le Guardian a également retrouvé l'une des ses offres d'abonnement placée près de vidéos d'Américains suprémacistes ou d'un prêcheur islamiste controversé.