Majid Joundy, président de la CGEM-Souss-Massa (SM) Suite à votre élection à la tête de la section patronale d'Agadir. Quel bilan dressez-vous du plan d'action 2016-2018 ? Notre bilan d'activités, présenté lors de notre dernière assemblée générale, se décline en 6 axes en relation avec notre Smart Plan, conclu avec la CGEM-Centrale. Parmi les principales actions figure la participation à la réalisation du Plan Développement Régional Souss-Massa pour une requalification équilibrée de l'économie régionale. Nous étions également une partie prenante dans le cadre de la création du Collectif régional 6C SM. S'agissant de la consolidation de l'entreprenariat régional, nous avons participé à la réalisation de la Charte des comités régionaux TPME Régions Souss-massa & Guelmim Oued Noun. Ces comités régionaux ont pour objet d'offrir aux parties, dans le respect de leur autonomie et de leurs missions et activités respectives, un cadre commun aux réflexions à mener et aux actions à engager pour améliorer l'accès au financement des TPME. Nous avions aussi contribué à assoir un climat sain des affaires à travers la création du Comité Régional de l'Environnement des Affaires (CREA). De plus, la CGEM s'est employé à pérenniser les activités industrielles régionales, notamment la situation des zones industrielles de la Région. Dans ce sens, la CGEM a entrepris les actions possibles pour une évolution positive de ce dossier, en sensibilisants toutes les parties prenantes. C'est le cas également pour le complexe portuaire d'Agadir. Nous avons également pris l'initiative de rencontrer 14 consuls honoraires accrédités au niveau de la région en plus de la tenue du forum Maroc-Russie à Agadir et le Conseil national de l'entreprise de la CGEM en plus de l'édition spéciale de la Green Growth Academy. Depuis des années l'économie de la région est en recul. Quelles sont les mesures qu'il faut apporter pour sortir cette situation ? Evidement, la situation économique nous ne satisfaits pas puisque le PIB régional a baissé ces cinq dernières années. Le tourisme est en crise ; alors le BTP est en net ralentissement. Tandis que l'agriculture à l'export est confrontée à une forte concurrence. Par contre, la pêche et les industries de transformation maintiennent leur niveau d'activité. Notre région était dans un certain confort et on n'a pas pu capitaliser nos atouts économiques alors que notre région n'exerce plus du lobbying. Donc, à mon avis, il faut prendre le relais (patrons et autorités). Notre administration régionale doit également plus active et réactive pour faire face à l'ensemble de problématiques liées à l'acte d'investir. Dans ce sens, le PDR est un outil de réflexion, à condition, de définir nos moyens financiers et humains pour atteindre les objectifs tracés. Justement, comment vous-percevez les pistes qui figure dans le PDR ? Dans toute économie, on est obligé de consolider l'existant qui a permis à la Région d'être ou elle se positionne, allusion faite, au trio : Agriculture-Tourisme et Pêche. Le parc Haliopolis, l'Agropole ainsi que les zones industrielles doivent être consolidés afin d'améliorer leur attractivité. Mais pour sortir du schéma ATP, il faut développer l'industrie minière et navale, En plus des nouveaux métiers, redonner confiance aux investisseurs en améliorant leurs conditions d'accueil, le cadre de vie au sein de la ville et surtout pour les jeunes investisseurs. Est-ce que le chantier de la régionalisation offre de meilleures conditions à ces investisseurs ? Le chantier de la régionalisation doit impérativement être accompagné d'un environnement économique adéquat afin d'encourager les investisseurs surtout sur le plan du respect des procédures et la transparence dans les relations avec les administrations. La question des cotisations pose toujours problème au niveau de la CGEM-SM. Pourquoi ? C'est un problème qui touche l'ensemble des associations professionnelles. Malheureusement, au Maroc, on n'a pas encore la notion de l'intérêt général dans le cadre du travail associatif. De plus, l'adhérent minimise l'intérêt à se regrouper dans une entité et considère toujours que l'association est à son service alors c'est lui qui doit être au service de l'association en apportant une valeur ajoutée. Il faut dire aussi, qu'on considère la CGEM comme un club fermé (cette année, on a accueilli une vingtaine d'adhérents). Maintenant que la CGEM, est représentée à la deuxième chambre, l'engouement devrait être plus fort. Je pense que les investisseurs auront plus de visibilité par rapport à la CGEM et le collectif régional pour améliorer la question des cotisations.