En concertation avec le collectif régional pour le développement économique et social, le Conseil régional Souss-Massa a identifié les niches de développement pour que la région relance sa croissance. Les acteurs de la région Souss-Massa unissent leurs forces à travers la création d'un collectif régional pour le développement économique et social. Au-delà de sa force de proposition et de lobbying, le collectif, constitué de quatre chambres régionales, de la section patronale et du Conseil régional du tourisme, est un interlocuteur pour l'ensemble des secteurs productifs au niveau de la région qui a pour objectif l'amélioration des performances économiques de Souss-Massa. «Malgré l'essoufflement des secteurs classiques, notamment l'agriculture, le tourisme et la pêche, ce trio recèle encore de potentialités économiques qu'il faut exploiter», explique Mohamed El Moudene, porte-parole de ce collectif qui a déjà identifié les nouveaux secteurs de développement en concertation avec le Conseil régional Souss-Massa dans le cadre du Plan de développement régional. Agriculture Un potentiel qui ne demande qu'à être exploité Alors que la région Souss-Massa est considérée comme la première zone primeuriste et agrumicole, avec des productions représentant respectivement 85 et 65% des exportations, en plus de filières laitière et des produits de terroir très développées, le secteur agricole recèle d'autres potentialités permettant d'investir dans l'amont de la filière. Actuellement, les structures installées pour la protection, en hiver, des cultures maraîchères de primeurs sont marquées par une prédominance du type canarien amélioré, qualifié de rudimentaire. Partant de ce constat, le besoin de reconversion du parc serricole se fait ressentir. De plus, il y a d'autres opportunités d'investissement au niveau des intrants agricoles, des équipements hydro-agricoles, des machines dédiées à l'élevage de bétail, mais aussi via la diversification des marchés de l'export. L'agroalimentaire La région peut mieux faire Parmi les pistes de réflexion proposées par le collectif figure aussi le développement de l'industrie agroalimentaire. En effet, la question de la transformation et de la valorisation de la production agricole et halieutique se pose toujours avec acuité. Et c'est la recherche & développement qui devrait contribuer à une production alimentaire finie. Aujourd'hui, la région dispose d'une importante industrie de transformation des produits de la mer, qui représente 20% de la production nationale. Toutefois, cette filière souffre d'un déficit de compétitivité. Le constat est le même pour l'agriculture devant la pléthore de production inhérente au Plan Maroc vert, particulièrement pour les filières agrumicole et primeuriste. D'où le potentiel de transformation et de valorisation qu'offrent le secteur agricole et celui de la pêche maritime. Plan régional aquacole 330 parcelles mises à la disposition des investisseurs Bien qu'elle ne soit pas encore développée au niveau de la région, l'aquaculture offre des perspectives de développement pour la région Souss-Massa. L'appel à manifestation d'intérêt relatif au plan régional aquacole, qui s'étend d'Imsouane à la province de Sidi Ifni, sera prochainement lancé. Ce plan, qui dispose déjà d'un potentiel de production de l'ordre de 119.510 tonnes, est essentiellement constitué de quatre zones de production, totalisant ainsi plus de 4.110 hectares. Les unités de production disponibles pour la mise en place des fermes aquacoles se répartissent en 330 parcelles destinées à la conchyliculture, à la pisciculture et à l'algoculture. Ces espaces seront prochainement mis, par l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture, à la disposition des investisseurs pour la réalisation de leurs projets de fermes aquacoles dans la région. Cet appel à manifestation d'intérêt attend la finalisation et la validation des études, notamment d'acceptabilité environnementale. La région veut développer L'industrie navale Le besoin en termes d'industrie navale est énorme au port d'Agadir, surtout durant l'accostage des bateaux durant la période d'arrêt biologique. En effet, l'enceinte portuaire abrite la première flotte au niveau national, qui nécessite un entretien régulier (fréquence semestrielle). En attendant la concrétisation du projet, plusieurs appels d'offres ont été lancés, mais sans résultat probant. Aujourd'hui, la région dispose des infrastructures nécessaires et d'un savoir-faire accumulé depuis des années. C'est pourquoi le développement de cette industrie offre de nouvelles opportunités pour la région. La région mise sur L'Agropôle et Haliopolis La valorisation au sein du Parc industriel Haliopolis a été entamée après plusieurs années d'attente en raison des travaux ex situ et in situ, qui étaient tributaires de nombreuses procédures administratives. Aujourd'hui, 9 acquéreurs sur 43 ont entamé la valorisation de leurs lots de terrain. De plus, les travaux au sein du bâtiment d'accueil, longuement attendus, viennent d'être lancés par la société mixte Parc Haliopolis SA. Pour ce qui est de l'Agropôle, notamment la première tranche, qui regroupe 79 lots, elle est en cours de commercialisation. Au total, le projet de l'Agropôle, intégré dans la moitié restante du parc Haliopolis, est constitué de 207 terrains industriels répartis sur trois tranches. Par ailleurs, une autre structure sera intégrée à côté du Parc Haliopolis et l'Agropôle. Il s'agit du Qualipôle, qui s'étendra sur une superficie de 1 hectare. Tourisme DU POTENTIEL malgré TOUT Le tourisme au niveau de la région Souss-Massa en général et d'Agadir en particulier dispose d'importantes opportunités d'investissement à exploiter dans le cadre du développement du secteur touristique. Il s'agit essentiellement d'énormes besoins en animation touristique et en projets de loisirs, outre le développement d'un tourisme axé bien-être. S'ajoutent à cela le shopping, les MICE ainsi que la réhabilitation du parc hôtelier dont une partie est vétuste et nécessite une rénovation afin d'être conforme aux standards de commercialisation. Le secteur minier 30% du patrimoine national Le secteur minier de la région Souss-Massa représente près de 30% du patrimoine minier national. Il est marqué par une présence d'une structure géologique variée et particulièrement réputée pour la concentration de nombreuses substances minérales, de métaux précieux, des métaux de base et d'autres substances utiles et industrielles à Taroudant, Tiznit et Tata. En témoigne le nombre d'autorisations minières octroyées chaque année aux investisseurs. Souss-Massa Un grand gisement d'énergies Dans le cadre de Programme national de l'énergie solaire Noor, la province de Tata abritera la construction d'une centrale solaire, Noor Tata, d'une capacité de production prévue de 500 MW dans la commune d'Akka Ighane. Deux autres petites centrales sont programmées: l'une à Tagmout, d'une capacité de 25 MW, et l'autre à Fam El-Hisn, d'une capacité de 15 MW en photovoltaïque (PV). En dehors de Tata, d'autres provinces offrent un gisement d'énergie solaire, notamment Tiznit et Taroudant.