Jean-Christophe Quémard, vice-président exécutif pour la zone Afrique et Moyen-Orient du Groupe PSA Les Inspirations ECO : Où en est le projet d'usine de Kénitra ? Jean-Christophe Quémard : Nous sommes en phase avec le calendrier fixé pour ce projet. J'en profite pour souligner que 60% de la valeur globale de ce projet sera réalisée au Maroc. Le terrassement est achevé et la construction des bâtiments sera assurée par une entreprise marocaine. En revanche, ce ne sera pas le cas pour certains équipements plus techniques tels que l'atelier de peinture, qui vient d'être affecté à un groupe international. Pour ce qui est des fournisseurs, cette usine a engendré la création de 27 nouveaux sites, sans compter ceux qui existent déjà et ceux qui seront créés lors de la deuxième phase du projet. Pouvez-vous nous parler du modèle qui y sera produit ? Il est encore tôt pour vous révéler de quel produit il s'agit. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agira d'un nouveau modèle qui sera simultanément produit dans une autre usine dans le monde. Le lancement commercial de cette voiture est prévu pour 2019, ce qui signifie que nous allons commencer à produire les premières préséries vers la mi-2018. Pensez-vous réellement atteindre d'emblée un taux d'intégration de 60% ? J'ai les 60% dans la main! Les choix des fournisseurs que nous avons faits pour Kénitra nous donnera plus de 60% en contenu local. Avec des équipementiers de premier plan comme TRW, AGC ou encore Mecaplast, nous comptons de grands groupes mondiaux qui viennent investir au Maroc et qui auront à cœur de mettre en place d'emblée leur système de qualité. D'autre part, nous avons mis en place une équipe qualité structurée qui connaît le tissu des fournisseurs locaux, puisque nous achetons pratiquement 1,5 milliard d'euros de pièces auprès d'eux et allons continuer à le faire tout en continuant à travailler avec eux sur la qualité pour qu'elle soit au meilleur niveau. Qu'en est-il de votre partenaire commercial, Sopriam ? La situation s'est améliorée à partir du second semestre grâce au changement qu'il y a eu à la tête de Sopriam, mais il y a encore du chemin à faire pour que le groupe PSA ait la place qu'il mérite. Nous ne revendiquons pas la position dominante de Renault, mais je pense que la place de PSA est d'être un jour numéro 2 au Maroc avec son portefeuille de marques, et c'est ce sur quoi nous travaillons. Détrôner le leader sera difficile, et pas pour tout de suite.