Le compte à rebours du retour du Maroc au sein de l'Union africaine (UA) est enclenché. Dans moins d'une semaine, on sera fixé quant à ce dossier. Cependant, il faut se projeter dans l'après-réintégration, car ce retour n'est pas une fin en soi. Le véritable challenge du Maroc, c'est de s'affirmer comme une force économique incontournable dans son continent, car les priorités ont bel et bien changé en Afrique. Les pays du continent pensent plus au développement économique, à la coopération gagnant-gagnant et à la prospérité de leurs peuples. Le temps où les alliances se formaient sur des bases idéologiques est définitivement révolu. Et c'est là où le Maroc a plus de chances de percer dans des zones africaines où il n'y avait point de présence marocaine. Les récentes visites du roi dans l'Est du continent sont un signal fort dans ce sens. Un signal qui ne fera pas que des heureux, mais produira aussi de la jalousie et de la gêne chez certains pays qui croyaient que ce «terrain» leur était exclusivement acquis. Un magazine, édité par les Nations Unies en décembre 2016 avançait : «le Maroc est le premier investisseur dans l'Afrique subsaharienne et le sera davantage avec son retour à l'UA», alors qu'en même temps le think tank «Legatum Institute» classait le Maroc comme 3e pays africain le plus prospère derrière l'Afrique du Sud et le Botswana. Le véritable défi marocain, c'est donc d'améliorer continuellement ses performances africaines et de nouer des relations diplomatiques avec tous les pays y compris ceux qui reconnaissent le Polisario. Le travail ne fait que commencer.