Plus de 60% des milliers de migrants morts ou portés disparus en Méditerranée ne sont pas identifiés, selon les estimations de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).Le processus d'identification des migrants morts, dont les corps ont pu être récupérés, n'est pas systématique, indique l'OIM et plusieurs organismes humanitaires, déplorant que les cadavres soient souvent enterrés de façon anonyme lorsqu'ils ne sont pas laissés au fond de la mer. Il y a des milliers de victimes, et ce sont près de 60% de corps qui ne sont pas identifiés. En 2016, un malheureux record a été enregistré: plus de 5.000 migrants ont péri en tentant de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l'Italie, la Grèce, Chypre et l'Espagne, d'après l'OIM. Il s'agit du bilan annuel le plus lourd jamais enregistré. À titre de comparaison, 3.777 personnes ont péri en mer durant l'année 2015, selon William Spindler, porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés. Au cours de la journée du 22 décembre dernier, deux canots pneumatiques surchargés avaient chaviré dans le canal de Sicile, le bras de mer qui sépare l'Italie de la Tunisie, selon les données de l'OIM et du HCR. En avril 2015, le naufrage d'un chalutier chargé de migrants clandestins au large des côtes libyennes avait fait des centaines de morts, selon le haut-commissariat qui a estimé à quelque 700 le nombre de personnes à bord du bateau sinistré. Un autre bateau avec 244 personnes à bord, qui devait rejoindre l'Italie depuis la Libye, avait chaviré en juin 2014. Aucun corps, aucun témoin n'a pu être localisé par les gardes-côtes. Tags: Migration OIM HCR.