Le procès relatif au drame de Sbata, ayant fait, en août dernier, 4 morts et plusieurs blessés, se tient aujourd'hui. Le président du Conseil régional des architectes est convoqué pour donner son avis d'expert judiciaire sur l'affaire. L'affaire du drame Sbata se poursuit. Après plusieurs reports du procès, relatif à l'affaire de l'effondrement, en août dernier, d'un immeuble au quartier de Sbata, faisant 4 morts et 24 blessés, ce procès se tient aujourd'hui devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel d'Aïn Sbaâ à Casablanca. Selon des sources proches du dossier, le juge en charge du dossier, Abdellatif Belahmid, a convoqué le président du Conseil régional des architectes pour donner son avis d'expert sur l'affaire, qui n'a que trop traîné. Une réunion a, d'ailleurs, été tenue, lundi 2 janvier, par les membres du conseil pour préparer les moyens de défense par rapport à leur confrère mis en cause dans cette affaire. «Nous avons été convoqués par le juge pour assister à l'audience d'aujourd'hui. C'est en notre qualité d'experts judiciaires que le juge veut nous interroger par rapport au drame de Sbata, et surtout aux différentes responsabilités des uns et des autres», affirme Karim Sbai, président du Conseil régional des architectes de Casablanca. Celui-ci a tenu à souligner que «l'architecte, chargé du chantier en question, n'avait pas délivré l'avis d'ouverture du chantier». C'est d'ailleurs, insiste-t-il, «l'un des moyens de défense que nous avons». «À partir du moment, qu'il n'y a pas eu ouverture de chantier par l'architecte, on ne peut pas dire qu'il est responsable», estime le président du conseil. Il ajoutera : «L'article 3 du contrat de l'architecte stipule clairement que le maître d'ouvrage doit impérativement aviser l'architecte avant le démarrage des travaux. Or cela n'a pas été respecté dans ce chantier». À en croire nos sources, bien informées, les architectes tenteront surtout de focaliser leur défense sur une problématique qui pourrait encore conduire, selon eux, à des drames identiques dans le même arrondissement. En septembre dernier, rappelons-le, deux enquêtes séparées avaient abouti à la conclusion affirmant que c'est la construction illégale de deux étages supplémentaires qui a engendré l'affaissement de l'immeuble de Sbata en août dernier. «L'origine de tous ces problèmes de construction clandestine, c'est surtout la corruption. D'ailleurs, le propriétaire de l'immeuble en question avait reconnu avoir remis 17.000 DH au responsable des plans à l'arrondissement de Sbata. C'est ce qui lui a permis de construire les étages supplémentaires», déplore une source judiciaire. Tags: Drame Affaire Sbata Architectes Maroc