Pour sa deuxième édition, le Jazz sous l'arganier accueille l'Afrique dans toute sa diversité. Du 27 au 29 décembre, Essaouira déroule le tapis rouge pour les meilleurs jazzmen pour des moments précieux de musique. Coulisses. Après une première édition 2015 réussie, le festival Jazz sous l'arganier revient à Essaouira pour une édition qui puise sa force dans la forme tout en s'ouvrant au monde. Du Maroc, de Burkina Faso, du Mali, du Bénin, de la Côte d'Ivoire, de Cuba, de France, de Belgique...les jazzmen viennent des trois continents ! Essaouira, connue pour assurer refuge à tous les genres de musique, accueille le jazz et ses admirateurs, depuis deux ans. Après la musique gnaouie et son grand festival qui traverse les frontières, les musiques andalouses, la musique de chambre, c'est au tour du swing, des grands standards et de la magie de la fusion. Pour ses deux ans, le festival accueille l'Afrique dans toute sa splendeur, en 3 jours et 6 concerts. Si le Jazz sous l'arganier a toujours voulu mettre en avant les jazzmen et les jazzwomen du monde, l'événement a mis un point d'honneur à célébrer les artistes marocains et les jeunes talents, et ce dès la première édition. De Othman Khaloufi, et son jazz chaâbi, Mahmoud Chouki dit Mood et son jazz du monde, Nabilaa Maan et Tarik Hilal qui allient jazz et musique andalouse avec classe, sans oublier les légendaires frères Souissi, le Jazz sous l'arganier 2015 avait séduit avec des concerts inspirants tout en prouvant qu'il y a une école, une famille et des jazzmen marocains, qui méritent d'être entendus et qui méritent d'être connus. Pour son deuxième anniversaire, le Jazz sous l'arganier se permet des formations imprégnées par les rythmes d'ailleurs. Les festivités ont commencé par un concert plein de douceur et de spiritualité avec le Trio Driss Maloumi, de Driss Maloumi l'un des meilleurs espoirs du Oud au Maroc et dans le monde arabe. Le trio promet une parenthèse dans le temps et dans l'espace avec sa musique spirituelle et enivrante, où il propose un jazz venu de l'Orient. En 2e partie de cette première soirée, Dar Souiri continuera à surprendre ses festivaliers avec un Alfredo Reyes Quartet qui ramène un bout d'Amérique latine et de la Havane à chacun de ses passages. Le quartet et son jazz latino enivrant proposent une fin de soirée colorée et ensorcelée. Le deuxième jour sera dédié au jazz «beldi» du trio «B'ldi Jazz Trio», formé par le piano de Nor Eddine Bahha, auteur et chercheur en musicologie, le bassiste, Hamza Souissi et le batteur, Xavier Sarazin qui propose un univers où jazz, musiques marocaines et orientales se rencontrent pour créer des mélodies surprenantes et envoûtantes avant de laisser place aux jazz surprenant de Abdelali Lmaalem et son ensemble. La clôture se fera en apothéose avec un maître du Djembé : le Burkinabé, Adama Dramé qui sera accompagné de son acolyte et grand pianiste belge, François Raulin. Un jazz aux couleurs des rythmes de l'Afrique qui viendra célébrer avec eux Majid Bekkas, figure emblématique de la scène de la musique marocaine. Le musicien marocain présentera son projet à l'audacieuse configuration : «Back to the Roots Project», projet regroupant des cultures musicales différentes, mais dont les racines plongent profondément dans le continent africain.