L'Europe veut prendre toute sa place dans la géolocalisation, toujours plus présente dans notre quotidien, en lançant jeudi les premiers services de son système de navigation, Galileo, qui entend rivaliser avec le GPS américain. Il faudra attendre 2020, la date à laquelle une trentaine de satellites (contre une quinzaine actifs aujourd'hui) seront en orbite pour que le système européen puisse offrir sa meilleure précision sur tout le globe. Une poignée de privilégiés, possesseurs des quelques smartphones équipés de la puce adéquate, pourront utiliser dès jeudi les premiers signaux des satellites Galileo, selon la Commission européenne, mais la grande majorité va devoir encore attendre l'arrivée en masse de produits compatibles, encore rares : smartphones, montres connectées, voitures. «Avec le GPS, on sait où un train se trouve sur la carte de France, avec Galileo on sait sur quelle voie il se trouve», affirme Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, l'agence spatiale française. Quelque 10% du PIB européen dépend aujourd'hui des systèmes de positionnement par satellites, et d'ici 2030 ce pourcentage pourrait grimper à environ 30%, selon le Cnes, l'agence spatiale française. Pour les opérations de recherche et de sauvetage : un appel de détresse sera visible, en temps réel, de n'importe où sur le globe. «Aujourd'hui, il faut au moins trois heures pour qu'une personne, perdue en mer ou en montagne soit détectée» alors qu'avec Galileo, il ne faudra que «10 minutes», indique Lucia Caudet, porte-parole de la Commission européenne. Le programme Galileo, d'un budget de plus de 10 milliards d'euros a été lancé en 1999 par l'Union européenne et devrait être totalement déployé et opérationnel en 2020. Tags: Géolocalisation Galileo GPS CNES France.