La plasticienne Ilham Laraki Omari présente ses oeuvres récentes à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc du 1er au 29 décembre. Dans «Souffle», l'artiste-peintre fait le choix de s'attaquer au temps, à l'incandescence et à la spiritualité. C'est une exposition pleine de maturité et de fragilité à la fois que propose la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc du 1er au 29 décembre avec «Souffle». Plus vive, plus motivée, l'artiste-peintre et sculpteur Ilham Laraki Omari expose ses œuvres récentes en trois volets déployant, comme perles d'un même chapelet, les expirations d'instants de vie, tantôt fougueux, tantôt méditatifs, tantôt philosophiques, toujours d'un lyrisme fascinant : «Incandescence», «Tasbih», «Le temps». Dans cette exposition, la plasticienne inspirée dévoilera les facettes inédites de son œuvre, son univers pictural intime fait de rêves fugaces et de poésie impalpable. D'où le choix du thème de cette exposition : «Souffle». C'est le compte-rendu de plus de deux années de travail et de recherche, de quête renouvelée de formes, de couleurs, de symboles. Mais surtout les trois dimensions phares de son art : l'incandescence, les sculptures et le tasbih. D'abord, l'incandescence s'inscrit parfaitement dans la continuité de la démarche entreprise par l'artiste depuis des années, et non des moindres car elle est constituée d'œuvres géantes (20 tableaux) puis de sculptures (5 œuvres) qui sont en somme des mécanismes que le public est invité à toucher pour les faire réagir. Cette inter-réaction fait partie intégrante de l'œuvre. Et enfin, Tasbih, une manière sublime de passer de l'infiniment petit au majestueusement grand à travers des réalisations et montages. Joyeuse fête de couleurs, de formes et de lumières, l'œuvre d'Ilham Laraki est le fruit de plusieurs décennies de travail et de recherches. Sa méthode d'approche procède par induction de virtualités contenues dans l'œuvre qu'il ne reste plus qu'à nommer. C'est ce que confirme également le critique d'art, enseignant et chercheur, Lahsen Bougdal, pour qui la démarche plastique d'Ilham Laraki Omari est un véritable hymne à la beauté du monde. «Il y a dans son émerveillement quelque chose de minéral, une innocence de l'enfant qui habite son geste et qui irradie ses toiles d'une lumière qui nous subjugue et nous transporte dans les confins d'une chaleur terrestre, maternelle, mais aussi intensément charnelle», explique-t-il. En effet, Ilham révèle une palette diversifiée d'œuvres inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Le tout dans un rendu visuel attrayant où la vie est toujours présente. Lyrique, cette artiste-peintre et sculpteur est une abécédaire de couleurs, toutes plus éclatantes les unes que les autres dans leurs relations tonales, dans le vocabulaire des formes et des signes qui les redessinent, les emprisonnent ou les exposent, car les figures font corps avec la nature. L'artiste jongle avec plusieurs matériaux qu'elle utilise à profusion. «La peinture d'Ilham Laraki Omari se présente comme quelque chose d'aussi fin et d'aussi fragile qu'une flamme exposée aux vents intérieurs», conclut Lahsen Bougdal. Ilham Laraki Omari est née à Casablanca. Après une licence en gestion, elle entame un cursus académique de dessin et de peinture pour approcher l'art avec ses multiples facettes et se consacre alors complètement à sa passion. Elle expose d'abord au Maroc puis voyage avec son art en Europe, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis. Elle obtient la première mention honorable en 2012 dans une exposition internationale à Istanbul et participe au Salon d'automne de Paris en 2013. En 2014, Ilham Laraki Omari expose à Luxembourg le 3 mai et enchaîne à Paris où elle expose avec les amis du Salon d'automne du 10 au 23 mai à la galerie GBB, en présence d'artistes et de l'invité d'honneur Jean Prévost. Elle participe ensuite à plusieurs évènements prestigieux à travers le monde dont on retient son exposition au Centre national d'art de Tokyo, sa participation au Salon d'automne de Paris 2016, entre autres grands rendez-vous de l'art.