Pour accompagner le lancement des nouvelles Sandero et Logan, Renault Commerce Maroc élargit le spectre de sa captive financière RCI avec l'introduction d'un nouveau crédit, Miftah Dacia. Une solution de financement inédite par laquelle passe la croissance de Dacia au Maroc. Nommé à la tête de Renault Commerce Maroc (RCM), depuis le 1er septembre dernier, Eric Basset (photo) ne s'est guère empressé de rencontrer la presse et d'accorder des interviews. Et pour cause, l'homme, qui se décrit lui-même comme «un pur produit de la direction commerciale de Renault», a pris le temps de rencontrer ses collaborateurs et d'aller visiter les différentes concessions de son réseau. «J'essaye à chaque fois de comprendre le pays dans lequel j'arrive», explique celui qui était précédemment directeur commercial de Renault en Suisse (2005-2009), DG de Renault en Irlande (2009-2012), puis sur la zone MidCE (Tchéquie, Hongrie, Slovaquie) (2012-2013), avant de prendre la direction la filiale de distribution de Renault Retail Group Espagne (2013-2016). Et pour sa première sortie médiatique, le nouveau patron de RCM est venu avec du neuf dans ses cartons. Eric Basset, qui s'est montré à la fois optimiste et très motivé face à la presse nationale, a en effet profité du lancement des nouvelles Dacia Sandero et Logan pour dévoiler un tout nouveau produit financier : Miftah Dacia. Elargir le crédit à plus de clients En présence de Claudio Vezzosi, lui aussi nouvellement nommé à la tête de RCI Finance Maroc, Eric a présenté ce qu'il considère comme un outil devant permettre d'élargir encore plus la cible de Dacia et permettre à d'autres types de clients à accéder à l'automobile. Baptisé «Miftah Dacia» (traduisez : la clé Dacia), cette nouvelle offre de crédit s'ouvre aux clients qui ne disposent pas d'apport et/ou ceux qui ne peuvent pas supporter une grande mensualité. Concrètement, il s'agit d'un crédit à 0%, avec un apport à partir de 0 dirham, sur une durée allant jusqu'à 60 mois et avec une dernière échéance variant entre 30 et 40%. Pour payer cette dernière traite et avoir sa «mainlevée», le client aura le choix entre deux options : soit payer le reliquat d'un coup, soit le refinancer, totalement ou partiellement, sur une durée maximale de 24 mois. En fait -et c'est là où ce nouveau produit tient la route-, la valeur résiduelle restera toujours inférieure à celle du véhicule sur le marché de l'occasion. Sauf, bien entendu, s'il s'agit d'un véhicule accidenté, très mal entretenu ou ayant parcouru un kilométrage conséquent. À n'en pas douter, même les clients qui ont un apport pourraient être intéressés par ce crédit à 0 DH d'avance, histoire d'épargner leur argent ou l'affecter à d'autres dépenses. Dacia, une belle force de frappe Pour Eric Basset, Miftah Dacia devrait permettre à la marque d'entretenir sa croissance au Maroc durant les mois à venir. Toujours leader du marché national, Dacia totalise 33.801 ventes à fin octobre 2016 (+16,4%) et détient 26,0% de part de marché. Mieux encore, parmi les 10 véhicules les plus vendus dans le royaume, 5 arborent le logo gris de Dacia. Il s'agit des modèles Logan (1er place), Dokker (2e), Sandero (5e), Duster (7e) et Lodgy (8e). Entre autres chiffres flatteurs pour Dacia au Maroc, citons les 173.000 clients «heureux» de posséder une Logan ou une Sandero, ainsi que les 556.000 fans que compte la page Facebook Dacia Maroc. Présente au Maroc depuis plus d'une décennie, Dacia s'est imposée comme un acteur clé du marché automobile grâce à sa production locale à la Somaca (lire encadré) et surtout, à un rapport prix/prestations imbattable. Un acquis qui sera préservé, malgré l'introduction de nouveaux modèles, plus actuels et mieux équipés. Pour entretenir la croissance de ses deux marques, RCM continuera à profiter de l'un de ses points forts : un réseau commercial qui compte pas moins de 50 représentations disséminés sur tout le royaume. Eric peut aussi compter sur le dynamisme et le professionnalisme de ses équipes et en particulier ceux en charges des divisions «Ventes et réseau» et «Ventes flottes», deux profils parmi les meilleurs du marché automobile national. Le capital humain est souvent bien plus précieux que tout le reste. Somaca investit et performe dans sa production Après avoir produit son 500.000e véhicule et reconduit sa convention de la Voiture économique avec l'Etat marocain, la Société marocaine de construction automobile (Somaca) s'apprête à clôturer une nouvelle année record. En effet, ses lignes de montage devraient avoir produit plus de 71.000 véhicules au 31 décembre prochain (contre 59.028 en 2015). Parallèlement à cela, l'usine automobile historique du Maroc continue à moderniser son outil de production. Ainsi, pour pouvoir produire les nouvelles Sandero et Logan, appelées «projet X52 phase II» en interne, il a fallu 18 mois de mobilisation et de formation, près d'un million d'euros d'investissement et l'introduction de plus de 500 nouvelles pièces développées au Maroc et en Roumanie. L'usine qui vend aujourd'hui plus de 70% de sa production aux marchés de l'export (principalement vers l'Egypte, la Turquie, la Tunisie et les Pays du Golfe) a déjà exporté plus de 270.000 véhicules depuis son ouverture à l'international en 2007. L'usine tourne à plein régime depuis juillet dernier et compte 3 équipes complètes qui effectuent les trois-huit. Bref, une grande structure qui ne doit pas passer dans l'ombre du gros complexe industriel de Tanger.