Après plus d'un an et demi d'application, les ministres des Finances de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont évalué, à Dakar, l'état de mise en œuvre du Tarif extérieur commun (TEC), en vigueur depuis le 1er janvier 2015. Le Tarif extérieur commun (TEC) est entré en vigueur depuis vingt mois dans l'espace CEDEAO. C'est dans ce sens que les ministres des Finances de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont réunis à Dakar pour évaluer les mesures qui avaient été préconisées par une telle initiative. Il s'agissait, pour les représentants des pays, de voir si les avancées notées peuvent conduire à la création d'un marché commun, d'un Tarif extérieur commun et d'une politique commerciale commune. «Cet instrument, qu'est le TEC, constitue une avancée significative dans la marche, résolue vers la création d'un marché commun ouvert, libre et concurrentiel», a souligné le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara. Dans une perspective de promouvoir l'intégration économique, accélérer le progrès économique des Etats et améliorer le niveau de vie des populations, les pays s'étaient engagés à supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, de même que le droit d'établissement. Cependant, force est de constater, au cours des évaluations, que certains pays sont à la traîne. Le rapport présenté aux ministres des Finances des pays membres de la CEDEAO sur l'état d'application du Tarif extérieur commun (TEC) indique, que seuls 9 pays, sur les 15 que compte l'union, ont fait le pas décisif pour se conformer aux directives communautaires. Une évaluation périodique du TEC exigée Pour booster cet instrument de politique commerciale commune, les ministres des Finances des pays membres de la CEDEAO ont invité la Commission de l'organisation régionale à évaluer périodiquement la mise en œuvre du Tarif extérieur commun et son impact sur l'économie dans l'espace. Ceci, disent-ils, pour s'assurer que tous les obstacles techniques liés à la mise en œuvre du tarif régional sont levés et ce qui contribue à la consolidation du marché régional. Non sans relever la nécessité d'appliquer les clauses du TEC, un excellent instrument, catalyseur du développement économique et social de l'Ouest-africain. Des engagements Pour être au même niveau que les autres Etats membres de la CEDEAO, les deux Guinées, la Gambie, le Libéria et la Sierra Léone se sont engagés à appliquer le TEC, mais avec des échéanciers différents. La Guinée-Bissau annonce l'application du TEC à partir du 1er septembre 2016. La Guinée Conakry, la Gambie, le Libéria et la Sierra Léone pensent intégrer le peloton en janvier 2017 pour l'appliquer. Alors que le Cap-Vert, sans avancer de date, reste imprécis. Pour le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza, «l'existence de deux ou plusieurs régimes tarifaires dans un même espace communautaire se traduit par l'application de droits de douane différents sur les mêmes produits... Selon lui, les recettes douanières sont en nette amélioration, dissipant ainsi les appréhensions négatives du TEC sur les économies ouest-africaines»...