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Afrique du Sud : La recette d'un leadership
Publié dans Les ECO le 06 - 09 - 2016

Avec un PIB estimé à 301 milliards de dollars, l'Afrique du Sud a récupéré sa place de première puissance économique. Toutefois, cette évolution sur le papier cache mal les difficultés du pays.
L'Afrique du Sud est à nouveau première puissance économique africaine. C'est l'un des principaux faits marquants de l'été 2016. Le géant sud-africain a retrouvé son fauteuil de leader après l'avoir perdu pendant deux ans au profit de son rival anglophone de l'Afrique de l'Ouest, le Nigéria. Ironie de l'histoire, le géant sud-africain regagne sa première place comme il l'avait perdue : sur de simples changements de méthodes de calcul du PIB de la part du Fonds monétaire international (FMI) cette fois. Rappelez-vous, en 2014, le Nigéria était parvenu à ravir la vedette à la nation arc-en-ciel après avoir mis à jour les méthodes de calcul de son PIB. En août 2016, le FMI est revenu à la charge pour redonner le flambeau à l'Afrique du Sud suite à sa décision de comparer les PIB des deux pays...mais aussi les taux de change de leur monnaie respective (le Naira pour le Nigéria et le Rand pour l'Afrique du Sud).
Affaires de monnaies
En détail, le PIB de chaque pays est calculé en monnaie locale avant d'être converti en dollars. L'Afrique du Sud, profitant de la chute vertigineuse du Naira nigérian face au billet vert, s'est retrouvée avec un PIB plus conséquent. En effet, depuis le début de l'année, le Rand sud-africain a enregistré un bond d'environ 16%, tandis que le Naira nigérian a perdu un tiers de sa valeur par rapport à la monnaie américaine. Ainsi, selon les chiffres du FMI, le PIB 2015 du Nigeria exprimé en dollars de 2016 est de 296 milliards, tandis que pour l'Afrique du Sud, il est de 301 milliards de dollars, soit 5 milliards de dollars de plus. Parmi les autres explications avancées figurent les indicateurs macro-économiques de ces deux puissances africaines. L'économie du Nigeria, qui a subi un ralentissement à cause de la chute des prix du pétrole, a plongé de 0,4 %, tandis que le PIB de l'Afrique du Sud s'est contracté de 0,2 %. En plus clair, ces deux pays se disputent la première place africaine alors que leurs économies sont au plus mal.
Investissements privés
Comme le note Coface, «la croissance sud-africaine devrait continuer à diminuer en 2016». La production industrielle devrait demeurer handicapée par les problèmes persistants d'approvisionnement en énergie et les prix bas des produits miniers. L'agriculture, très touchée par la sécheresse en 2015, pourrait à nouveau souffrir des conséquences d'El Niño en 2016. L'activité des services (finance, commerce), plus porteuse que celle des autres secteurs, ne suffira pas à soutenir la croissance. En outre, la consommation des ménages devrait être freinée par l'endettement, l'inflation élevée, ainsi que la quasi-stagnation des salaires et des dépenses sociales. L'investissement privé devrait rester faible, contraint par le niveau des taux d'intérêt (relevé à 6,25 % en novembre 2015). Enfin, les exportations devraient être peu soutenues compte tenu de la faiblesse de la demande, limitant leur contribution à la croissance.
Absence de marge de manœuvre budgétaire
Le gouvernement sud-africain souhaite maîtriser son déficit budgétaire et stabiliser son endettement afin d'éviter une nouvelle dégradation de sa notation par les agences, qui pourrait le priver de son «investment grade». Le défi est de taille compte tenu de la faiblesse de l'activité qui pèse sur les recettes fiscales. De nouvelles hausses d'impôts, après celle de 2015 (sur les revenus) sont prévues dans le projet de budget annoncé en février 2016. Des économies pourraient provenir du gel des salaires de la fonction publique. Toutefois, les engagements de dépenses d'infrastructure pourront difficilement être revus, en raison des immenses besoins du pays (production d'électricité) tandis que la charge de remboursement de la dette s'accroît. Le soutien de certaines entreprises publiques, dont la situation financière est fragile (Eskom) pourrait également peser sur les finances publiques, même si une partie des dépenses devrait être financée par la vente de participations de l'Etat (dans Vodacom par exemple).


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