Avec cette 3e LPL, le FMI confirme sa confiance au Maroc./DR Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, vendredi 21 juillet, un accord portant sur 3,47 milliards de dollars en faveur du Maroc au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL). La décision positive du FMI n'est, en réalité, pas une surprise au vue du satisfecit de l'institution de Bretton Woods par rapport aux conditions avec lesquelles le Maroc a su se servir de cette couverture, à laquelle il n'a jamais eu recours, pour entamer des réformes structurelles avec des résultats conformes aux objectifs fixés par les deux parties. Des réformes cruciales Le FMI en a profité d'ailleurs pour encensé la dynamique de l'économie nationale estimant que durant ces dernières années, les autorités marocaines ont réussi à «atténuer les facteurs de vulnérabilité budgétaires et extérieurs et elles ont mis en œuvre des réformes cruciales avec l'appui de deux accords successifs de 24 mois au titre de la LPL». Ainsi, le nouvel accord au titre de la LPL fournira au Maroc une assurance utile contre les chocs exogènes, à l'heure où les autorités mènent leur programme de réformes destiné à renforcer davantage la résilience de l'économie et à promouvoir une croissance économique plus forte et plus inclusive. Selon la même source, les autorités marocaines ont fait savoir qu'elles entendaient traiter cet accord comme un dispositif de précaution, comme elles l'ont fait avec les deux précédents, et qu'elles n'avaient pas l'intention d'effectuer de tirages au titre de la LPL, à moins que le Maroc n'accuse de véritables besoins de balance des paiements à la suite d'une dégradation prononcée de la conjoncture extérieure. A noter que le premier accord avec le Maroc au titre de la LPL, portant sur un montant d'environ 6,21 milliards de dollars, a été approuvé le 3 août 2012 alors que le deuxième accord de 24 mois au titre de la LPL, d'un montant de 5 milliards de dollars, a été approuvé le 28 juillet 2014. Améliorer le climat des affaires À l'issue des délibérations du Conseil d'administration sur le Maroc, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI et président du Conseil par intérim, a déclaré que «malgré une conjoncture mondiale et régionale difficile, le Maroc a considérablement avancé dans la réduction des vulnérabilités budgétaires et extérieures et dans la gestion des défis à moyen terme, en s'appuyant sur les deux accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL)». La poursuite des réformes destinées à améliorer le climat des affaires, la compétitivité et les politiques du marché du travail sera essentielle pour relever la croissance potentielle, a toutefois alerté le FMI qui a tenu à prévenir en même temps que «réduire le chômage qui ne cesse d'être élevé, particulièrement chez les jeunes, et accroître la participation des femmes à la population active» sont des défis prioritaires pour les autorités marocaines. Tags: Ligne de précaution et de liquidités FMI Maroc Réformes Chômage Jeunes Femmes