Les usagers sont en colère. Sans prévenir, les taxis blancs ont augmenté leurs tarifs dans certaines zones de Casablanca. «Dans les quartiers de Sidi Bernoussi, Anassi, Al-Azhar ou encore d'Ain Sebaâ, les tarifs des grands taxis ont augmenté de 0,50 DH. Les clients doivent payer 5 DH au lieu de 4,50 DH. Les autorités doivent intervenir», déplorent des Casablancais approchés ce lundi par Les Inspirations ECO. Pour le moment, ce ne sont pas tous les taxieurs qui ont pris cette décision d'augmenter leur tarification, mais «si rien n'est fait pour régler la flambée des prix du gasoil, cette hausse risque de se généraliser aux autres professionnels qui n'ont pas cessé d'ailleurs de manifester leur colère». Des sources autorisées au sein de la wilaya de la région Casablanca-Settat affirment qu'elles ignorent tout de cette hausse des tarifs, ajoutant qu'il ne peut y avoir de changement de tarifs sans le feu vert des autorités locales.. Interrogées sur la question, des sources syndicalistes soulignent, elles-aussi, que cette augmentation est illégale. Toutefois, elles ne manqueront pas de soulever que les professionnels seraient mécontents et demandent aux responsables d'approuver cette augmentation des prestations. «Nous pensons que la hausse des tarifs pourrait aider les professionnels à surpasser leurs difficultés financières. Lesquelles difficultés viennent du fait que les prix du gasoil restent très élevés (9 DH/ litre) au Maroc. Et ceci, même si les cours connaissent une baisse à l'international», déclare Abdellah Qamar de l'Union des syndicats des professionnels des grands taxis. Et celui-ci d'ajouter : «La situation actuelle est très critique. Les responsables doivent prendre ce dossier très au sérieux. Ils doivent mettre de l'ordre dans ce secteur des grands taxis où, disons-le, il y a trop de laisser-aller». Après Casablanca, une augmentation des tarifs à l'échelle nationale serait aujourd'hui à craindre.