Nourisson, une fée a dû se pencher sur son berceau. Elle a la grâce et le charisme et elle est classique dans la vie comme à l'écran ! Actrice, mannequin et danseuse au parcours international et incroyable, Soumaya Akaaboune sillonne Los Angeles et Broadway pour revenir dans son pays natal le Maroc où le public l'a découvert dans la série à succès : «Wadii» de Yassine Ferhane sur Al Oula pendant le mois sacré. Tanger comme repère, comme point de départ à une vie pleine de belles aventures, Soumaya Akaaboune est de celle dont le parcours artistique riche donne l'impression qu'elle a vécu plusieurs vies. Danseuse et actrice dans l'âme, elle découvre son talent très jeune. «J'ai baigné dans une ville melting pot de culture et d'expression artistique, ce n'était qu'une question de temps avant que je ne cède à l'appel des planches», confie celle qui à tout juste 14 ans s'enrôle à la «Mudra», école professionnelle des interprètes du spectacle dirigée par le chorégraphe Maurice Béjart. Ce dernier avait repéré Soumaya à Tanger et y voyait l'une des étoiles montantes de sa compagnie de danse à Bruxelles. Elle fait le tour de l'Europe, danse à Paris et y découvre ses futurs talents de mannequin et d'actrice. Ses chorégraphes et ses rôles l'amènent en Espagne, puis à Londres. Son escale dans la capitale britannique la verra participer à plusieurs comédies musicales et à terme se faire repérer par une interprète accomplie, Sandra Bernhard. Sandra invite Soumaya à participer à son show «Up All Night» sur la chaîne Channel 4 England, puis à un second spectacle à Broadway cette fois-ci : «I am Still Here Damn It» et rencontre son futur mari, le réalisateur Peter Rodger. «J'ai eu la chance d'avoir des parent très ouverts. Ils m'ont soutenue quand j'ai décidé de partir, de chercher mon avenir en dehors du Maroc. Passer de la danse, des comédies musicales au théâtre puis au petit écran et au grand écran a été pour moi une procédure naturelle du fait que la carrière de danseuse est une carrière très courte, donc aller vers la comédie est une transition presque naturelle. Commencer par la danse, la musique et les autres formes d'interprétations est un chemin très enrichissant qui complète le jeu d'acting», explique l'actrice qui profite de sa vie californienne pour perfectionner son jeu d'actrice au Loft Studio, établissement fréquenté par Nicolas Cage, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer et Angelica Huston, entre-autres. En première année Soumaya fait une présentation de «Sea Of Cortez» de John Stepling pour The Loft Studio et fait la première page du LA Times. Elle devient comédienne et la première Marocaine à jouer sur les planches de Broadway à New York, elle enchaîne les apparition télévisées et cinématographiques avec Gerarld Buttler, Ben Kingsley, Antonio Banderas, David Bowie, Armand Assante, Jamie Harris, James Franco, Sonia Brage, Catherine Zeta Jones, Jessica Biel, Sandrine Bonnaire, Valeria Gonlino, Amanda Siegfreid, Sandra Bernhard, Emma Suarez, Sarah Jessica Parker et donne la réplique à Matt Damon dans le mémorable «The Green Zone». Parfaitement quadrilingue, elle interprète ses rôles en Français, arabe, anglais et espagnol. Malgré cette carrière qui s'ouvre à elle, elle n'oublie pas son Maroc. «Après la mort de mon père, le plus important était l'urgence d'être au Maroc, aux côtés de ma mère et qu'elle profite de son petit fils, mais également que mon fils, Jazz Adam, apprenne le code marocain et connaisse son héritage, le Maroc. Non, comme toute migration il faut un temps d'adaptation, on ne peut pas s'empêcher d'avoir une petite peur du futur et de ce qu'il nous réserve, parce qu'on a que des questions qui n'ont pas de réponse», raconte l'actrice qui découvre de belles opportunités dans son pays. Yassine Ferhanne, le réalisateur décalé la découvre et fait d'elle sa muse. Il lui propose de jouer dans «Hyati» et lui donne le rôle de Fatouma dans «Waadi» qui a reuni 7 millions de téléspectateurs par épisode. Dans ce personnage, l'actrice aime la sagesse, la bonté et la générosité ainsi que son refus total d'accepter l'injustice. Elle participe aussi au projet «Meqtoe Men Chejra» d'Abdelhay Laraki. Femme libre et assumée, inspirée à la fois par Angelina Jolie, Mohammed Ali, Nelson Mandela ou Nadia Murad, Soumaya a des projets plein la tête mais toujours dans le respect de la vie privée, la famille : «J'ai des projets de films, de séries, d'écritures...de plus, je me divertis en faisant de la musique, en écrivant, en fabriquant des bijoux, mais surtout je m'occupe de ma petite famille quand je me «pose» car souvent je suis appelée à partir sur un tournage longtemps... voila mes projets les plus importants».