La répétition des élections législatives en Espagne n'aurait pas débloqué la situation pour enfin former un gouvernement et sortir le pays de la crise politique majeure qu'il vit depuis décembre dernier. Cela pose encore une fois la difficulté qu'a la démocratie ibérique à se défaire du bipartisme, car en l'absence d'alliance, aucune formation politique, que ce soit l'ancienne ou la nouvelle vague issue de la crise économique, ne pourrait former une majorité parlementaire et donc un cabinet gouvernemental ! Le Parti populaire du Premier ministre Rajoy manque de 40 députés pour arriver au chiffre fatidique des 176 nécessaires pour n'avoir recours aux autres, et cela, malgré sa progression de 10 sièges par rapport à décembre 2015. Le Parti socialiste reste la première force d'opposition malgré la perte de deux sièges, alors que Podemos ne gagnent rien malgré leur alliance avec les néocommunistes, quant à Ciudadanos, ils restent les plus grands perdants du suffrage en concédant 10 sièges gagnés par le PP. Maintenant si le PSOE ne se met pas à table avec Podemos pour dissiper leur divergence ou trouver un compromis qui satisfasse les deux parties, le blocage subsistera et aucun gouvernement ne pourrait voir le jour ! Et là se posera sérieusement le problème de la constitution, et sa non-adaptabilité au nouveau paysage politique du pays, comme quoi, quelle que soit la démocratie, les failles existent et aucun système n'est infaillible ! Le roi d'Espagne a un vrai casse-tête chinois à résoudre à partir du 19 juillet prochain, date de la prise de fonction du nouveau Parlement, et si aucune alliance n'est trouvée, l'Espagne deviendra alors ingouvernable dans la durée, car je vois mal la convocation d'un 3e round des élections, alors que les électeurs n'arrivent pas à changer d'avis en si peu de temps ! Ah si on pouvait prêter la posture de nos partis politiques, qui s'allient à contre-sens à nos amis espagnols, ça résoudra bien leur problème chronique. Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.