L'Algérie disposée à offrir ses terres rares à Donald Trump    Le Massalia, un nouveau navire pour renforcer la liaison entre le Maroc et Marseille    Plus de 3,27 MMDH pour l'extension de l'Aéroport Tanger Ibn Batouta    Au Maroc, la viande demeure onéreuse malgré l'abandon du sacrifice de l'Aïd, Aziz Akhannouch appelé à contenir l'escalade des coûts    L'Egypte définit les modalités de mise en œuvre de la ZLECAf, avec des réductions tarifaires pour le Maroc    Les prix de l'acier en Inde en baisse sous l'effet des droits de douane américains, le Maroc pourrait tirer profit d'une réorientation des importations    Laboratoires Afric-Phar. Anas Sefrioui place ses hommes    Le groupe de la famille Badaa s'offre deux centrales solaires de toiture    La France commence à restituer au Sénégal ses bases militaires dans le pays    Royaume-Uni : La popularité de Starmer en nette progression    Plusieurs milliers de manifestants en France en faveur des droits des femmes    Les services secrets américains abattent un homme armé près de la Maison Blanche    Le Maroc à l'honneur au salon du tourisme moto "Moto Days" de Rome    CAF : Mercredi prochain , une AGE pour renouveler le Comex et les représentations au sein du Conseil de la FIFA    Liga: Report du match FC Barcelone-Osasuna en raison du décès du médecin du Barça    Botola D1/J24: Les Militaires s'offrent la première victoire de l'ère Santos !    Botola D1/J24: Le MAS perd deux points, l'IRT en gagne un !    Omar El Hilali: Défendre les couleurs du Maroc est un « immense honneur »    France : du porc servi à un enfant musulman, un entraîneur quitte son club    Brahim Diaz, Joueur Cinq Etoiles Mahou du mois de février    Alerte météo : chutes de neige, fortes pluies et vent de dimanche à lundi dans plusieurs régions    France-Maroc : Gérald Darmanin à Rabat pour renforcer la coopération judiciaire    Températures prévues pour le lundi 10 mars 2025    El Massalia, un nuevo barco para reforzar la conexión entre Marruecos y Marsella    Algeria tempts Trump with mineral wealth    Le Brésil confirme un premier cas de la nouvelle souche du virus mpox    Les femmes représentent 36,3 % du personnel des administrations publiques    À Agadir, l'aménagement paysager des abords du Grand Stade confié à Atelier Vert et Tamesna Vert pour 41 millions de dirhams    MAGAZINE : Villa Carl Ficke, un musée pour la mémoire    Bande dessinée : « Khaliya », l'amitié, l'altérité    La mort de Naïma Samih «est une perte pour la scène artistique nationale», dit le souverain chérifien    Brahim Díaz, Jugador Cinco Estrellas Mahou del mes de febrero    L'Algérie entre les pièges de l'armée et les séductions de Washington... Les ressources du pays sur la table des négociations    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Funérailles à Benslimane de la chanteuse Naïma Samih    Donald Trump nomme Duke Buchan III, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc,    Le Roi loue les mérites et les nobles qualités de feue Naïma Samih    Interview avec Malika Lehyan : «Les progrès des femmes sont indéniables, mais il reste du chemin à parcourir»    L'aéroport Marrakech Menara optimise ses contrôles d'entrée    Interview avec Khadija Ezzoumi : « Malgré les succès notables, des obstacles majeurs persistent »    L'Université Chouaïb Doukkali commémore l'épopée de la libération et de l'unité nationale    Naïma Samih, l'icone de la chanson marocaine, est décédée    Le ministre des Affaires étrangères chinois : La Chine cherche à apporter des éléments de certitude à un monde rempli d'incertitudes    Le PJD réclame l'application de la loi 104.12 après avoir libéralisé les prix et laminé le pouvoir d'achat des Marocains    Le Maroc désigné à l'unanimité pour abriter le siège du bureau régional Afrique de la Conférence de La Haye    Donald Trump désigne Duke Buchan III comme ambassadeur des USA au Maroc    La chanteuse marocaine Naïma Samih s'éteint, laissant un héritage musical intemporel    Tindouf : Un opposant au Maroc demande de retourner au Sahara    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Créances en souffrance : Leur hausse inquiète une grande majorité
Publié dans Les ECO le 20 - 06 - 2016

Un sondage online réalisé par Flm pour Les ECO fait ressortir qu'une majorité écrasante est inquiète de la montée des créances bancaires en souffrance.
Ça en dit long sur le climat d'incertitudes économiques qui règne actuellement au Maroc. En effet, une large majorité de 96% des 787 internautes qui ont répondu à la question de Flm, de la semaine dernière, ont trouvé que la montée des créances bancaires en souffrance est inquiétante. Au contraire, 4% semblent ne pas la trouver si inquiétante. Rappelons tout d'abord que ces créances sont normées et suivies par BAM. Ainsi les créances en souffrance sont réparties en 3 catégories, selon leur degré de risque : créances pré-douteuses, créances douteuses et créances compromises.
Les provisions doivent être constituées selon un taux respectif de 25%, 50% et 100% déduction faite des garanties détenues et des agios réservés. À fin avril, la lecture des statistiques de Bank Al-Maghrib fait ressortir une tendance liée à la montée en puissance des créances en souffrance et du risque du crédit bancaire. En effet, à fin avril 2016, l'encours des créances en souffrance a atteint 60,6 MMDH, en hausse de 2% par rapport à mars 2016 et de 5,5% par rapport à décembre 2015. Au même moment, les crédits bancaires ont stagné par rapport à avril à 769,2 MMDH. Toutefois, par rapport à décembre 2015, lesdits crédits sont en baisse de 2%. Ainsi, le taux de risque atteint à fin avril 2016, le niveau de 7,9% contre 7,3% à fin 2015 et 6,9% à fin 2014 ainsi que 5,9% en 2013 et 4,9% en 2012. Pire, entre 2012 et avril 2016, les créances en souffrance ont explosé de 71,6% quand l'encours des crédits n'a augmenté que de 6,9%. Cette forte hausse du taux du risque s'auto-entretient naturellement avec l'atonie des crédits car cette dernière amplifie l'effet numérateur.
Défaut des grandes entreprises
De l'extérieur des banques, il nous semble que la montée des créances en souffrance soit surtout liée aux défauts de grandes entreprises comme Legler, Maghreb Steel, Alliances ou Samir. De plus, ces défaillances ont dû doper le taux de contentieux avec un effet mécanique notamment auprès des sous-traitants et des fournisseurs. Ceci est d'autant plus vrai que la lecture des chiffres de la notation interne de certaines banques faisant appel à l'épargne publique fait ressortir que pour le périmètre des entreprises, chez une banque 5% des crédits sont mauvais et très mauvais quand 11% sont médiocres.
Pour l'autre, le chiffre interne du taux de contentieux au niveau des entreprises est de 8,9%. Pour le moment, la stratégie des banques face à cette montée des risques, semble être basée sur deux leviers. Le premier est un effet pompier comme le montre le plan de redressement de Maghreb Steel ou la tentative de sauvetage d'Alliances. Le second est un rationnement des crédits envers certains secteurs comme la promotion immobilière, dans l'objectif d'anticiper l'aggravation des risques encourus. Ainsi, pour ceux qui s'inquiètent de cette montée des créances en souffrance, la raison est probablement liée à la crainte que la fermeture du robinet du crédit ne se propage auprès des TPME et provoque des défaillances dans une réaction auto-réalisatrice. En gros, les internautes ont peur que les bons clients paient pour les mauvais débiteurs et que les ménages ne subissent le rationnement alors que ce ne sont que certaines entreprises qui ont généré le défaut.
Farid Mezouar
Directeur général de FL Markets.
«Les banques marocaines sont correctement capitalisées»
Les Inspirations ECO : Doit-on s'alarmer de la montée des créances en souffrance ?
Farid Mezouar : Probablement pas encore de manière significative car nous ne sommes pas encore à un taux alarmant à deux chiffres. Aussi, la quasi-totalité des banques sont correctement capitalisées avec un suivi rigoureux de la Banque centrale. Enfin, il s'agit souvent de créances en souffrance «fraîches» et non de cadavres cachés pouvant jeter le doute sur le taux réel de contentieux.
Est-ce que le risque fait partie du crédit bancaire ?
Tout à fait. Le taux de contentieux dans le crédit bancaire peut être assimilé au taux de déchets dans la production industrielle. Ainsi, l'anomalie existe quand on s'éloigne d'une norme sectorielle ou bien d'une moyenne statistique. Aussi, on peut s'inquiéter quand le coût du risque absorbe une bonne partie des bénéfices.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.