Est-ce que nous sommes un pays de copieurs ? Est ce qu'à ce point la triche fait partie de nos gènes ? Depuis l'avènement des réseaux sociaux, les cas de fraudes à l'examen du baccalauréat ne cessent de se multiplier et à chaque session son lot de surprises, à tel point que c'est carrément devenu le feuilleton de l'été ! Les services de la sûreté nationale chargés des fraudes relatives aux examens du baccalauréat, appuyés par les services régionaux de lutte contre la cybercriminalité ont du arrêter des dizaines de fraudeurs et ceci dans plusieurs villes telles Rabat, Salé, Témara, Kénitra, Tanger, Marrakech, Fès, Meknès, Taza et Safi. Un communiqué de la DGSN a fait savoir que l'on compte parmi les personnes arrêtées dans ce contexte des élèves et des étudiants dans des instituts d'informatique, impliqués dans la création, sur les réseaux sociaux, de pages dédiées à la publication des énoncés et proposant les réponses moyennant une contrepartie financière. Pire encore, un professeur de français qui a une situation professionnelle stable, 8 ans d'ancienneté, a dû aider sa soeur via wathsApp en lui fournissant toutes les réponses relatives aux questions de l'examen et a fini par se faire prendre par des surveillants alertes qui ont pu vite apporter les preuves tellement c'était flagrant ! Le professeur est actuellement incarcéré mettant un point final à sa carrière d'enseignant et sa soeur est elle aussi poursuivie en état de liberté ! Quand une société regorge de différents profils prêts à frauder, c'est que le mal qui la ronge est trop profond et que les valeurs qui faisaient le socle de son éducation et de sa culture sont en train de disparaître. Il fut un temps où au Maroc, le fait de copier provoquait la honte et l'ironie de tout l'entourage. Mais ça, c'était avant... Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.