Le FUS Football est, certes, un modèle économique qui se distingue, dans un environnement qui résiste au professionnalisme, mais il gagnerait toutefois à voler de ses propres ailes. Il faut d'ores et déjà percer les secrets du succès de ce club, y compris les non-dits. En 2008, Mounir El Majidi prenait les rênes d'un club en décadence et formait une dream team autour de grands noms du monde du business. Cette équipe s'est fixée trois objectifs intermédiaires (l'infrastructure, la formation et la bonne gouvernance) avant d'atteindre l'objectif final, celui des résultats. Huit années plus tard, le pari est plus que gagné avec deux Coupes du trône, un Championnat, une Coupe d'Afrique (CAF) et surtout des structures de gestion rigoureuses et modernes. Cependant, si le FUS football est aujourd'hui un véritable modèle en matière de gouvernance, d'optimisation des coûts et de rationalisation du budget, sa totale dépendance aux subventions du comité directeur et de la FRMF pose problème. Celles-ci représentent 90% des recettes de la section foot, qui tourne avec un budget très serré - il faut le reconnaître - puisque ne dépassant pas 40 MDH, dont 26 MDH provenant du comité directeur et 11 MDH de la FRMF ! Sur ce volet, le modèle FUS s'érige en exception, puisqu'on sait que le très fort réseau d'influence des membres du comité directeur fait de ce qui représente une épineuse question de financement pour les autres clubs presque une formalité. Pour mieux comprendre l'univers FUS, les Inspirations ECO a choisi de décortiquer pour vous le business model de ce champion des pages 13 à 18.