Le ramadan promet des surprises et des découvertes comme celle de Medi 1 TV qui propose une série marocaine aux standards internationaux. L'Ghoul, qui mêle l'actualité et la fiction, propose une histoire pleine de rebondissements sublimée par un casting étudié et original. Fini les séries indigestes et les sitcoms qui gâchent le ftour ! Place à l'action, la vraie. C'est ce que Medi 1 TV propose cette année après avoir régalé le public de 2 années de suites avec des séries romanesques sur fond d'histoire avec les 1001 nuits d'Anouar Moatassim. Cette saison, c'est différent : c'est la série L'Ghoul qui compte tenir en haleine les spectateurs pendant 26 minutes et 30 épisodes. Et quand on sait que la réalisation est signée par plusieurs points de vue avec différents bagages, que le casting est orignal, que la musique est signée DJ Van et Muslim et en plus que l'écriture a été confiée à la plume subtile de Reda Allali et Jawad Lahlou, on ne peut qu'avoir bon espoir pour cette série... De l'idée, du nouveau Que ce soit parfait ou imparfait, tout ce que les curieux et les mordus de séries marocaines attendaient, c'était du nouveau. Et c'est ce que le réalisateur Said C Naciri propose ! Le réalisateur du premier western marocain «Kane Ya Makane» avait des envies de série depuis longtemps déjà. «La genèse du projet, c'est une idée de Medi 1 TV de faire quelque chose de différent. On a eu des discussions avec eux sur ce qu'on pouvait faire de nouveau, sur une nouvelle approche. On s'est dit qu'il fallait mêler l'actualité à la fiction, comme cela se fait aux Etats-Unis et en Europe. «Gomorra» en Italie, «Braco» sur Canal + plus qui partent de personnages réels ou de faits réels à la fiction», confie le réalisateur qui s'inspire du Maroc et de son actualité pour concevoir l'histoire. «On a beaucoup de sujets au Maroc que l'on pourrait traiter et utiliser comme le sujet des migrants subsahariens. On a créé une association clandestine dans l'histoire qui fait croire qu'elle récupère les migrants pour prendre soin d'eux et essayer de les intégrer dans la société, mais en fait il y a tout un mystère derrière cette association puisqu'ils prennent les organes de ces migrants pour les revendre». Une histoire pensée et travaillée à la façon de l'international. En effet, Saïd Naciri n'a pas hésité à s'entourer d'autres réalisateurs tels que le jeune lauréat de Cinécole 2013 Alaa Akaaboune avec son film «Bad» ou encore El Mehdi Azzam et Jean Luc Herbulot. Le tout pour alimenter la créativité et nourrir l'intrigue. «Réaliser 30 épisodes nécessite beaucoup de souffle créativement parlant», explique Said C Naciri qui avait envie de tenir en haleine le public en se renouvelant constamment et en divisant les 30 épisodes en 2 saisons. En effet, à partir du 16e épisode, on sentira comme un dénouement de ce qui s'est construit précédemment dans les 15 premiers. Un défi pour le réalisateur qui a habitué le public au format long-métrage avec son film à succès «Kane Ya Makane». «Dans une série, on prend le temps de développer l'histoire et les personnages. Quand on fait un film d'1H40, ce n'est pas la même chose que de raconter une histoire en 30 épisodes de 26 minutes. J'avais cette envie depuis longtemps, de mieux connaître mes personnages, de les voir dans leur vie, ce qu'on ne peut pas trop faire dans un long-métrage. L'exercice est de réussir à raconter cette histoire en 30 épisodes. C'est un autre défi que celui de faire un film». Et ceci n'est pas le seul défi puisque le réalisateur a voulu innover dans le casting... Des nouveaux visages à découvrir Et comme dans toute série qui se respecte, les personnages se doivent d'être attachants et bien chosis ! Tel était le challenge de Said C Naciri qui s'entoure d'un casting jeune, que l'on n'a pas l'habitude de voir à la télévision. Comme il se fait de plus en plus à l'étranger où des acteurs de cinéma s'essaient à la série comme Matthew McConaughey dans True Detective ou encore Kevin Spacey dans House of Cards, L'Ghoul propose Assaad Bouab, acteur devenu international et qu'on a plus l'habitude de voir dans des productions étrangères ou au théâtre qu'à la télévision marocaine ! L'acteur marocain connu pour avoir joué Mao dans «Marrock» ou encore dans «Whatever Lola Want», «Indigènes» et récemment «Le chant des hommes», coup de cœur du dernier FIFM, entre dans la peau de Jade, ce personnage presque sombre qui est à la recherche de sa sœur et qui se retrouve impliqué dans une affaire beaucoup plus grave. La sœur est jouée par la jeune Sarah Perles, nouvelle coqueluche du cinéma marocain qui sort du tournage du dernier opus de Nourredine Lakhmari : Burn Out. La série permet au réalisateur de proposer à son acteur fétiche de «Kane Ya Makne» : Abdenbi Elbeniw, un autre rôle complètement opposé ! Le casting est international puisque Moussa Maaskri, acteur francais d'origine algérienne qu'on a vu dans «La French» ou «Vive la France» est de la partie avec la belle et naturelle Ouidad Elma sublime dans «Les Ailes de l'amour», «L'Amante du Rif» ou encore «Zéro». «Le casting est un challenge ! On avait envie, Mamoun et moi, de faire une série pour s'exprimer autrement mais avec une touche assez nouvelle, de part le sujet et le casting, avec des visages frais et nouveaux, qui représentent bien le Maroc aujourd'hui». Challenge accepté par Medi 1 TV qui propose cette série après le Ftour pendant tout le mois de ramadan.