L'émergence d'une marque Maroc s'inscrit dans un contexte particulier marqué par des chantiers sectoriels structurants pour l'économie nationale et dans lesquels la PME est placée au coeur de leur opérationnalisation. Quelle place donc pour la marque Maroc dans les différentes stratégies sectorielles et quel rôle à jouer pour les PME qui constituent plus de 95% du tissu économique ? À ces questions, plusieurs pistes de réflexions sont aujourd'hui ouvertes avec pour principal objectif : trouver le modèle à suivre pour assurer l'émergence d'une Maroc solide et crédible. À l'heure où les débats s'articulent autour du captal immatériel du Maroc, la marque Maroc se distingue aujourd'hui comme une composante essentielle. L'émergence de cette dernière s'inscrit notamment dans un contexte particulier marqué par des chantiers sectoriels structurants pour l'économie nationale. Quelle place donc pour la marque Maroc dans les différentes stratégies sectorielles et quel rôle à jouer pour les PME qui constituent plus de 95% du tissu économique ? À ces questions, plusieurs pistes de réflexions sont aujourd'hui ouvertes avec pour principal objectif : trouver le modèle à suivre pour assurer l'émergence d'une Maroc solide et crédible. C'est ce sur quoi s'accordent les experts de la question qui soulignent les nouveaux projets structurants, notamment dans les énergies renouvelables et les différentes industries que le Maroc ambitionne de développer, dans lesquels le travail sur la marque Maroc peut s'articuler. En effet, ces dernières années les différents gouvernements qui se sont succédés ont mis en place une dizaine de stratégies sectorielles, notamment l'agriculture, le tourisme, l'artisanat, l'industrie... dans lesquels la composante de promotion du «Label Maroc» est toujours présente. Des budgets conséquents ont jusque-là été mobilisés pour la réalisation d'études stratégiques, des campagnes de communication ou encore la participation à des Salons qui vise la promotion du made in Morocco. «Toutes ces initiatives, souvent pilotées en mode silos, engendrent un manque à gagner considérable pour l'Etat marocain», note Khalid Baddou, président de l'Association marocaine du marketing et de la communication (AMMC). Ce qui ne va pas ... Des forces et des insuffisances, les approches menées par le Maroc en présentent. En mettant l'accent sur un point focal, à savoir celui de la participation des opérateurs économiques et plus concrètement des Pme dans l'émergence de la marque Maroc, les experts s'accordent sur un fait : «Il est aujourd'hui nécessaire d'adopter une approche sectorielle dans le nation branding de sorte à ce que les entreprises puissent contribuer de manière collégiale avec des approches efficaces». cette approche en «consortium» permettrait de facto, selon les experts, de palier aux coûts parfois trop onéreux d'une étude préalable qui pourrait être prise en charge par une seule Pme, qui ne dispose souvent pas des moyens financiers nécessaires. Aussi, la mutualisation des efforts permettrait de gagner en efficacité. Plus encore, une approche également complémentaire pourrait aujourd'hui être adoptée à savoir celle de la mobilisation des grands groupes qui ont aujourd'hui réussi à se faire «un nom» et donc à bien asseoir leur marque dans certains marchés stratégiques et pourraient in fine servir de locomotive aux plus petites structures. Enfin, outre ces deux schémas aujourd'hui posés, un préalable devrait, de l'avis des opérateurs, être assuré, à savoir un meilleur mode de gouvernance, véritable maillon dans la chaîne de mise en place du «Nation Branding». Des travaux pourraient être menés en vue de réaliser des états des lieux concrets sur les stratégies promotionnelles actuellement mises en œuvre, ce qui pourrait permettre à terme de donner une meilleure visibilité aux opérateurs qui souhaiteraient dans leurs secteurs d'activités respectifs œuvrer pour l'émergence d'une marque Maroc qui servirait leurs marchés. Une plateforme sur laquelle bâtir De nombreuses études ont été récemment menées pour sonder la réputation de la marque Maroc dans le monde. La plus récente date de décembre dernier et a été menée par l'Institut royal des études stratégiques (IRES). La «photographie globale de la réputation internationale en 2015» qui en ressort fait état d'une réputation du Maroc qui se situe dans la moyenne des 70 pays analysés (36e place du classement avec un score de 53,7 points sur une échelle de 0 à 100). Notons que l'indice de réputation est défini comme le degré d'admiration, de respect et de confiance des citoyens des autres pays envers le royaume. Plus globalement, l'objectif de ce travail était d'analyser la réputation du Maroc dans le monde pour faire ressortir les forces et de relever les insuffisances ainsi que les leviers qui pourraient être actionnés pour déployer une bonne stratégie de communication sur l'image du royaume à l'international. Ces résultats peuvent en soi constituer une plateforme sur laquelle les opérateurs économiques aussi bien publics que privés peuvent travailler en synergie pour faire émerger une réelle marque Maroc.