Le Maroc gagne encore des points en matière de technologie de l'information et de la communication (TIC). L'Union internationale des télécommunications (UIT) vient en effet de publier son traditionnel rapport où elle classe les pays du monde en matière de développement du secteur des TIC et il en ressort que le royaume est parvenu à améliorer de 10 place son rang. Concrètement, l'indice de développement des IDI (accès, usage et compétences et panier des prix TIC ) a classé le Maroc au 90e rang sur les 152 pays étudiés sur la période 2008-2010. Le royaume est ainsi parvenu à dépasser l'Algérie (103e), l'Afrique du Sud (97e) et l'Egypte (91e). Mieux encore, sur les 40 pays africains concernés par le classement de l'UIT, le Maroc figure dans le top 100 des meilleurs IDI mondiaux, aux côtés de 5 autres pays africains seulement à savoir L'Île Maurice, Les Seychelles, la Tunisie, L'Egypte et l'Afrique du Sud. C'est dire le grand saut réalisé par le secteur des TIC marocain. Cependant, le rapport de l'UIT ne manque de mettre une nouvelle fois l'accent sur la tarification de ces services. En effet, le principal handicap ressorti pour le Maroc concerne le panier des prix TIC. À ce niveau, les initiateurs de l'étude soulignent dans leur rapport final que «des efforts restent à faire, même si le Maroc a réalisé des avancées au niveau des trois segments fixe, mobile et Internet». Cette appréciation résulte principalement de l'analyse de la tarification appliquée sur les services de téléphonie. En effet, au niveau du mobile, aussi étonnant que celà puisse paraître, le Marocain aurait dépensé en moyenne 14,3% de son revenu mensuel brut en 2010, contre 17,2% en 2008. Pour le fixe, le taux serait passé de 11,1% en 2008 à 9,2% en 2010. C'est dire que l'amélioration est bien réelle, sauf qu'il est bien admis que cette évolution ne permet pas encore au royaume de se positionner au même niveau tarifaire que les pays de la région. Ceci étant, le Maroc aurait tout de même amélioré de 6 points l'indice des prix relatif au haut débit fixe (ADSL). Ce dernier aurait représenté en moyenne en 2010, 5,1% du revenu mensuel brut par habitant. En 2008, les dépenses pour l'Internet fixe auraient représenté 9,2% du revenu mensuel brut des Marocains. De même, l'analyse de l'UIT consacre également l'objectif annoncé par l'ANRT de stimuler une réduction significative des prix des communications en agissant sur les tarifs de terminaison. L'Agence a pour rappel décidé d'une baisse totale qui varie entre 65 et 70% des tarifs de terminaison mobile et entre 24 et 40% de baisse pour la terminaison fixe à l'horizon 2013. Cette mesure effective depuis juillet 2010 vise à stimuler la concurrence dans la téléphonie fixe et mobile au profit des consommateurs finaux. Sur un autre registre, le rapport de l'Union internationale des télécommunications consacre le Maroc comme le deuxième pays le plus dynamique en matière de développement des TIC avec un Indice de développement de 3,29 contre 2,60 en 2008, soit supérieur à la moyenne des pays en développement (3,19). C'est une performance que le Maroc doit à la forte progression des sous-indices usage et accès, qui ont bondi de respectivement 62% et 27%. Dans ce sens, il y a lieu de signaler que l'essor qu'a connu la connectivité 3G ces dernières années a permis au Maroc d'augmenter de moitié le nombre d'utilisateurs d'Internet