Dans un rapport intitulé «Mesurer la société de l'information 2010», l'Union internationale des télécommunications (UIT) dresse un état des lieux des évolutions récentes des services des technologies de l'information et de la communication dans le monde. En outre, le rapport de l'UIT synthétise ces évolutions en établissant un classement entre pays basé sur l'indice de développement des TIC (IDI), «un outil servant à mesurer le niveau et l'évolution sur la durée des TIC en tenant compte de la situation des pays», lit-on dans le rapport. Des prix encore très élevés Sur ce point, le Maroc peine à intégrer le top 100 en se classant 97e sur un panel de 159 pays. L'on est un peu surpris au vu des efforts consentis par nos institutionnels pour favoriser un essor et une utilisation accrue des TIC par les Marocains. À titre d'information et de rappel, l'un des principaux objectifs de l'indice IDI est de mesurer le potentiel des TIC et leur utilisation par les pays en vue d'améliorer croissance et développement. L'IDI se base pour cela sur trois sous-indices, à savoir l'accès aux TIC, leur utilisation et les compétences dont dispose le pays en la matière.Ainsi, il ressort du classement par panier des prix TIC de larges disparités entre les pays développés et ceux en voie de l'être. Le Maroc est bon 115e, loin derrière la Tunisie 65e et l'Algérie 64e, à titre de comparaison. D'une façon générale, les usagers marocains doivent dépenser une partie relativement importante de leurs revenus (9,69%) pour 2009 en nette progression par rapport au taux de 12,38% relevé en 2008. Les prix moyens de la téléphonie fixe restent relativement élevés au Maroc, avec 10,93% du RNB (Revenu national brut) par habitant. Même constat pour le mobile cellulaire avec un taux de 10,32% du RNB. Pour le sous-panier des services Internet à large bande fixe, les usagers doivent payer l'équivalent de 7,83% de leurs revenus pour s'offrir ce service. La Tunisie et l'Algérie affichent respectivement des taux de 4,27% et 4,35%. La fracture numérique demeure une question prioritaire au niveau international et au Maroc. L'accessibilité en termes de prix aux services de téléphonie fixe et mobile ainsi qu'à l'Internet large bande fixe est étroitement liée à l'essor et à l'utilisation des TIC. Sur ce registre, la simili injonction de l'ANRT est parfaitement de rigueur. Pour refléter l'orientation gouvernementale, il faut davantage baisser les prix. Autrement, on ne doit pas se plaindre des classements internationaux.