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Le Maroc améliore son classement, la Suède toujours en tête Indice de développement des TIC
Un nouveau rapport de l'UIT montre que l'utilisation des TIC augmente dans le monde tandis que les prix chutent
L'Union Internationale des Télécommunications (UIT) a mis en relief, dans un rapport rendu public récemment à Genève, les « progrès importants » réalisés par le Maroc dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC), à travers une amélioration de son indice de développement dans ce domaine. Sur une liste de 159 pays, le Maroc a gagné six points dans l'Indice de Développement des TIC (IDI) au niveau mondial en se classant 97ème en 2008 avec un IDI de 2,68, améliorant ainsi de 15% la valeur de son indice IDI par rapport à 2007 (IDI 2,33). C'est ce qu'indique l'UIT dans son rapport intitulé : « Mesurer la société de l'information 2010 ». Le Maroc a réalisé des progrès importants concernant l'utilisation des TIC, puisque le nombre d'utilisateurs d'Internet pour 100 habitants est passé de 21 à 33 entre 2007 et 2008 (plus six points), a précisé l'Union. Le rapport présente l'Indice de développement des TIC le plus récemment établi, qui classe 159 pays en fonction de leur niveau d'utilisation des TIC et compare les résultats avec ceux de 2007 et de 2008. Les dix premiers pays, selon l'indice IDI 2008, étaient la Suède (c'est la deuxième année consécutive que ce pays arrive au premier rang), le Luxembourg, la République de Corée, le Danemark, les Pays- Bas, l'Islande, la Suisse, le Japon, la Norvège et le Royaume-Uni. L'UIT a noté que l'Europe est le champion de l'essor de l'infrastructure des services TIC dans le monde, précisant que les taux de pénétration du mobile cellulaire dépassent les 100 pour cent dans la plupart des pays européens, et près de deux européens sur trois utilisent l'Internet. Pour les Etats arabes, ce sont les Emirats arabes unis et le Bahreïn qui arrivent en tête et, pour la CEI, la Fédération de Russie et le Bélarus. Compte tenu de la corrélation étroite qui existe entre le niveau d'utilisation des TIC et le revenu national, la plupart des pays pauvres se retrouvent en bas du classement établi par l'indice IDI. En particulier, les pays les moins avancés — dont beaucoup sont des pays africains — ont toujours un accès très restreint aux TIC, notamment en ce qui concerne l'infrastructure large bande et l'accès des ménages. L'indice IDI est établi sur la base de 11 indicateurs qui, ensemble, constituent un outil pour l'établissement de comparaisons aux niveaux mondial, régional et national, ce qui permet de suivre la progression au fil du temps. Cet indice mesure l'accès aux TIC, l'utilisation de ces technologies et les compétences dans ce domaine, sur la base d'indicateurs tels que le nombre de ménages ayant un ordinateur, le nombre d'abonnés à l'Internet fixe large bande et les taux d'alphabétisation, a signalé l'UIT. Le rapport note qu'en dépit de la crise économique, l'utilisation des services des technologies de l'information et de la communication, par exemple téléphonie mobile et Internet, continue d'augmenter dans le monde entier. A la fin de 2009, on estimait à 4,6 milliards le nombre d'abonnés au mobile cellulaire, soit un taux de 67 pour 100 habitants à l'échelle de la planète, a précisé la même source. En 2010, l'UIT s'attend à ce que ce nombre franchisse le cap des 5 milliards. Alors que l'accès Internet haut débit est désormais disponible dans la quasi-totalité des pays, le taux de pénétration du large bande fixe dans les pays en développement est toujours faible, puisqu'il est de 3,5%, contre 23% dans les pays développés, note le rapport. Il apparaît, d'après ce rapport, que le prix des services de télécommunication et de l'Internet dans le monde est en baisse. Le panier de prix pour les TIC calculé en 2009 par l'UIT pour 161 pays combine le coût moyen de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l'Internet large bande. Ce sont les prix du large bande fixe qui ont le plus chuté (42%, contre 25% pour la téléphonie mobile et 20% pour la téléphonie fixe). Malgré cette forte baisse, les services TIC, en particulier l'accès au large bande fixe, reste hors de portée pour beaucoup. En 2009, le panier de prix pour les TIC correspondait en moyenne à 13% du revenu national brut (RNB) par habitant, allant de 1,5% dans les pays développés à 17,5% dans les pays en développement. Autrement dit, les pays ayant les revenus les plus élevés paient relativement peu pour les services TIC, contrairement aux pays à faible revenu, qui paient relativement plus. Par exemple, le prix d'une connexion large bande d'entrée de gamme représente en moyenne 167% du RNB dans les pays en développement, contre seulement 2% dans les pays développés. Les pays dans lesquels le prix des services TIC est le plus faible par rapport à leurs revenus sont par exemple Macao (Chine), Hong Kong (Chine), Singapour, le Luxembourg, le Danemark et le Royaume-Uni.