Jeudi 21 avril, l'annonce de la mort de Prince a fait l'effet d'une bombe. Personne ne voulait y croire, et pourtant c'était bien vrai : le roi du funk, le Prince de la musique, est mort brusquement, à tout juste 59 ans. Récit d'une légende. Il avait le style, l'art et la manière, le charisme, l'originalité et le talent. Si l'artiste était auréolé de mystère, sa musique n'en pâtissait pas pour autant Virtuose et multi-instrumentaliste, on raconte qu'il enregistrait lui-même tous les instruments, pour ses albums. Et c'est dans un studio, dans son studio, qu'il a été retrouvé mort jeudi 21 avril alors qu'il en préparait un. Après la mort de David Bowie en ce début d'année, l'annonce du décès de Prince fait froid dans le dos. C'est l'année où les légendes s'en vont... Petit Prince devient grand... Prince est une légende, et on a du mal à imaginer que des générations vivront sans lui! C'est pourtant le cas. C'est en 1978 que Prince Rogers Nelson, enfant de Minneapolis, commence sa carrière professionnelle. Décalé, l'auteur–compositeur et interprète est aussi acteur. C'est d'ailleurs un film qui sera déterminant pour lui, «Purple rain», dans lequel il incarne le rôle principal, et grâce auquel il va entrer dans les annales. En 1985, il recevra même l'Oscar de la meilleure chanson de film, vêtu de son poncho sophistiqué violet, des mains de Michael Douglas himself. La musique est dans le sang, c'est une affaire de famille: son nom vient du groupe de Jazz que son père formait. Pianiste de talent, il voulait que Prince fasse tout ce qu'il n'a pas pu faire. La mère de Prince était également chanteuse de Jazz. Comment ne pas tomber dans la marmite très tôt ? Des aptitudes innées ont très vite été décelées : Prince compose sa première chanson à tout juste 7 ans. La musique devient vite sa vie et il fera tout pour devenir professionnel. Il quitte le cocon familial, s'installe chez sa tante puis chez la mère d'un de ses amis, André Cymone, qui deviendra aussi son premier bassiste. Tout commence à s'enchaîner pour l'artiste aux multiples talents, qui titille la curiosité des maisons de disques et des producteurs. Prince est né... Mourir sur scène Prince aurait pu mourir sur scène. Il meurt dans son studio, pas très loin. Mais la scène a toujours été particulière pour lui. Il faut dire que quand Prince était sur scène, le temps se figeait et laissait place au spectacle, au vrai. Rien n'est laissé au hasard, ni la musique, ni les lumières, encore moins les costumes ou les chorégraphies. Connu pour mettre en avant ses musiciens, il a toujours un rapport particulier avec eux. Et ne devient pas musicien de Prince qui veut ! Des virtuoses, des personnes avec beaucoup de style et de finesse et... beaucoup de femmes ! Sa voix, qui monte dans les aigus, était reconnaissable entre mille. Ses solos de guitare ou ses improvisations de piano étaient des moments forts. Prince aimait séduire et surprendre, et la scène rendait cela possible. Il jouait, s'amusait, prenait des risques, improvisait, mais le tout dans un show calculé et étudié à la seconde près. Chaque concert de Prince était unique. Lu musique en héritage Prince était mystérieux. Il s'est marié plusieurs fois et a eu un enfant mort à la naissance. Il n'a donc pas laissé d'héritiers. Il laissé une fortune et un patrimoine musicale colossaux. Plus de 30 albums, Funk-Soul Rock où il réinvente les codes de la musique. De «Cream» à «Sexy MF» en passant par «Kiss», «Little Red Corvette» ou encore «When Doves Cry». Il a su traverser les générations avec sa musique sans jamais prendre une ride ou être dépassé par les effets de mode. Il continuera à faire cette dernière, les tendances, à influencer de nombreux artistes, dont Justin Timberlake et Lenny Kravitz. Il composera pour beaucoup d'artistes, et c'est même lui qui signe le hit de Sinnead O'Connor, «Nothing compares 2 U». Il était un des rares artistes considérés comme une légende vivante. Il est retrouvé mort ce 21 avril à Paisley Park, son complexe de studios d'enregistrements, qui est également sa résidence dans le Minnesota. Des bruits courent selon lesquels il aurait été hospitalisé pour une forte grippe une semaine avant sa mort. Les médecins lui préconisent le repos et de rester en observation 24h, il préfère rentrer chez lui. Certains disent qu'il ne s'agit pas d'une grippe mais d'une surdose médicamenteuse opiacée à base d'oxycodone. Il aurait même été aperçu la veille de sa mort en train de faire du vélo dans son quartier. Encore aujourd'hui, on ne connaît pas vraiment les circonstances de sa mort... Elle restera aussi mystérieuse que lui. Repose en paix, maître de la Funk ! Tu manques à la musique.