En Afrique, les institutions de Bretton Woods n'ont pas bonne presse. Evoquer le nom de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) rappelle les douloureuses expériences des ajustements structurels imposés aux pays africains au début des années 90. Ces politiques économiques forcées continuent d'avoir des conséquences désastreuses dans la plupart des sociétés africaines: privatisation des fleurons industriels, chômage de masse, sans parler de la baisse du niveau de l'enseignement dans les établissements publics. C'est donc à juste titre que l'évocation de leurs noms est source de rejet. Ceci, d'autant plus que la situation semble perdurer, car les Etats africains peinent encore à se soustraire du diktat de ces organismes de financements ! Aujourd'hui encore, les avis de la BM et du FMI sont une condition sine qua none pour mener une politique de développement. En plus des missions périodiques que mènent leurs équipes dans les pays africains, ces institutions publient régulièrement des projections sur la croissance économique. Dans ces rapports, les responsables de la BM et du FMI rappellent aux gouvernements africains les chemins qu'ils doivent emprunter pour sortir leurs populations de la pauvreté. Le contenu de ces documents est, de notre avis, très imprégné de la réalité des populations africaines. Mieux, les solutions préconisées sont tout à fait acceptables pour venir à bout des problèmes actuels. Seulement, la BM et le FMI oublient de rappeler qu'ils sont, en partie, à l'origine de ces innombrables maux qui accablent l'Afrique!