En 2015, les places boursières internationales ont connu de fortes tensions liées aux difficultés macro-économiques de certains pays. 2016 s'annonce difficile, les analystes s'attendent à une année à forte volatilité des cours. L'année 2015 a été de tension pour les places boursières internationales, suite à plusieurs faits, dont notamment la crise boursière chinoise intervenue au premier semestre de l'année 2015 pour des raisons tant économiques que financières, la crise de la dette grecque qui avait refait surface durant la même période, ajoutons à cela une très haute volatilité des cours boursiers suite à l'incertitude qui planait sur la santé des économies mondiales en 2015. On peut ajouter à cela le risque des pays émergents exportateurs de matières premières, du fait de la baisse des cours des matières premières, intervenue à cause de la baisse de la consommation de la Chine, considérée comme étant le pays le plus consommateur de matières premières, mais également suite à la hausse d'endettements des entreprises exportatrices évoluant dans les économies émergentes. Toutefois certaines places boursières ont pu résister à cette situation de turbulence et ont pu réaliser des performances. Point sur les performances Ainsi, le CAC 40 termine l'année 2015 en hausse de 8,5% à 4.637,06 points, après une baisse de 0,5% en 2014 et une hausse de 18% en 2013. Le DAX allemand a progressé lui de 9,5% l'an passé et le MIB italien a gagné 12%. Le SP 500 américain, lui, a reculé de 0,7% en 2015, en baisse pour la première fois depuis 2008. De son côté, le Footsie de Londres a perdu 4,9%, pénalisé par les secteurs de l'énergie et des mines. Rachat d'actifs Une importante volatilité a régné tout au long de l'année, avec une grande fréquence de séances se concluant par des variations supérieures à 3%. Très souvent, ces décalages ont été nourris par les anticipations de politique monétaire, tant de la Banque centrale européenne (BCE) que de la Réserve fédérale (Fed). Le 22 janvier, l'annonce du programme de rachats d'actifs, pour un autre quantitative easing de la BC encore plus massif que prévu, a électrisé les bourses européennes, poussant les investisseurs vers les actions au détriment des emprunts d'Etat. Ce soutien monétaire a aussi accentué la dépréciation de l'euro et l'affaiblissement des taux d'intérêt. Nombre d'observateurs ont vu dans ces deux évolutions, conjuguées à la chute du pétrole, un «alignement des astres», susceptible d'enclencher une réelle embellie en zone euro. Fin juin, le climat s'est un peu dégradé avec le feuilleton grec. Les investisseurs ont été tenus en haleine par les négociations houleuses entre Athènes et ses créanciers, jusqu'à ce que l'accord du 13 juillet annonce les bases d'un troisième plan d'aide et chasse la Grèce des écrans radars des investisseurs. Cependant ces derniers ont dû interrompre leurs vacances d'été suite à la tension qu'avait connue la Bourse de Pékin, enclenchant en deux semaines une contre-performance de 32%, accompagnée d'indicateurs économiques défavorables et une dévaluation du Yuan. 2016, l'année de la volatilité D'après l'intervention de Bertrand Jacquillat, membre du cercle des économistes et président-directeur général d'Associés en finances et professeur émérite à Sciences-Po Paris, sur le site de la Bourse en ligne, Boursorama, l'année actuelle connaîtra une volatilité des cours boursiers dans le marché des actions suite à plusieurs facteurs, dont notamment la situation délicate que connaissent les Etats-Unis. En effet, certains économistes évoquent un risque de fin de cycle économique aux Etats-Unis, tandis qu'il existe un risque d'exécution de la politique monétaire de la FED américaine, qui aimerait bien retrouver des marges de manœuvre pour pouvoir baisser les taux de manière significative en cas de risque de récession pour contrer celle-ci. Cela dit, attention à une remontée trop rapide des taux qui provoquerait une récession, ainsi la FED se retrouve dans une situation délicate, chose qui ne rassure pas les marchés et instaure une ambiance de méfiance et de stress. Cela influe sur les cours boursiers et les rends très volatils. Par ailleurs, le spectre lié à la situation macro-économique 2015 reviendra sans doute en 2016, car en effet la situation financière et économique de la Grèce refait de nouveau surface suite au non déblocage de capitaux par ses créanciers. Ceci intervient suite au non respect de l'ensemble des réformes par la Grèce et la difficulté entre Athènes et ses créanciers, notamment l'Allemagne et la «Troïka» à trouver un accord. Ainsi, si cette situation perdure on peut s'attendre à une récession de la Grèce en début d'été, chose qui sans doute induirait une tension sur les marchés. Sur un autre volet macro-économique, la santé des pays émergents n'inspire pas confiance, suite à la baisse des prix des matières premières, du fait de la baisse de la consommation à l'international. La hausse continue du dollar impacte les entreprises des pays émergents opérant dans le secteur des matières premières. Les secteurs porteurs Dans cette ambiance peut rassurante des marchés en 2016, les analyses recommandent de se placer sur des secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée, l'image du secteur automobile qui a marqué une hausse en Europe avec la progression des ventes automobiles. Un autre secteur reste intéressant aux regards des analystes, à savoir le secteur des nouvelles technologies, quoique les entreprises opérant dans le secteur IT soient survalorisées d'après d'autres analystes, toutefois le rendement de ces dernières restent intéressant en comparaison avec d'autres secteurs.