À partir de ce 31 mars, et pendant une semaine, Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie, mais aussi de l'Union africaine, accueille un «méga-événement». Cette ville qui abrite le siège régional de nombreuses institutions internationales est, certes, habituée à recevoir au moins une fois par an, une cinquantaine de chefs d'Etats africains dans le cadre des sommets biannuels de l'instance panafricaine. Mais, cette fois, en partenariat avec la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA), l'UA organise la première «Semaine du développement africain». Plus de 3.000 participants y sont attendus, notamment des présidents en exercice, sans parler des hauts-fonctionnaires, des experts et des médias. Pour animer cette semaine particulière, une trentaine d'événements sont programmés. De nombreux rapports stratégiques devraient également être publiés à l'occasion de cette manifestation qui s'annonce chargée, mais aussi grandiose. Pour parler du développement de l'Afrique, l'UA et la CEA n'ont donc pas lésiné sur les moyens. Seulement, une autre question s'impose : Après les discours à Addis-Abeba, le citoyen africain verra-t-il son quotidien s'améliorer? Là est le vrai enjeu pour ce type de rencontres. Il est donc urgent pour les responsables de tous bords, de passer de la parole aux actes. En effet, les forums et rencontres sur le développement de l'Afrique ne se comptent plus, mais hélas, pour l'Africain lambda, le quotidien reste le même. Pour l'UA et la CEA, le défi à relever est énorme !