Plus de 3.000 participants de haut niveau, y compris des chefs d'Etat, sont attendus du 31 mars au 5 avril dans la capitale éthiopienne à l'occasion de la première édition de la Semaine consacrée au développement de l'Afrique. La Commission économique pour l'Afrique (CEA) et l'Union africaine (UA) abritent la Semaine consacrée au développement de l'Afrique, du 31 mars au 5 avril prochains. À cette occasion, une trentaine d'événements sont au programme et devraient aborder de nombreuses thématiques en rapport avec les enjeux de l'heure pour les économies africaines. Il sera notamment question de la migration, de l'industrialisation, des accords commerciaux, sans oublier des questions relatives à l'intégration régionale, ainsi que des accords mondiaux récents, dont l'Accord de Paris et les Objectifs de développement durable. Agenda 2063 Cette semaine verra aussi la tenue de la Conférence annuelle conjointe ministérielle de haut niveau organisée par la CEA et la Commission de l'UA. Ladite conférence réunit, entre autres participants, les ministres de l'Union africaine chargés des Finances, des Affaires monétaires, de la Planification économique et de l'Intégration. Ces responsables gouvernementaux discuteront de l'«approche intégrée et cohérente pour la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation de l'Agenda 2063 et des ODD». En attendant la COP22... Cet événement majeur, premier du genre sur le continent, a été choisi pour coïncider avec le lancement de la publication phare de la CEA, à savoir l'édition 2016 du «Rapport économique sur l'Afrique». Cette année, «l'Industrialisation verte de l'Afrique» est à l'honneur, notamment au lendemain de l'accord de Paris sur l'environnement et en prélude à l'organisation au Maroc de la COP22. En outre, la CEA entend saisir cette occasion pour lancer plus de vingt profils de pays, considérés «comme une source précieuse et unique de données comparatives pour faciliter la planification stratégique des Etats membres». Banques centrales Par ailleurs, d'autres publications telles que la quatrième édition du «Rapport sur la gouvernance en Afrique» seront lancées à Addis-Abeba. Ce document se donne pour mission d'évaluer la corruption en Afrique, aux côtés du rapport sur les politiques d'investissement, ou encore de celui portant sur la gouvernance mondiale et la tragédie des réfugiés. Pour sa part, le Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR-Afrique) tiendra également sa 17e session pour discuter de l'appui des Nations Unies en ce qui concerne la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable. Enfin, le Groupe des gouverneurs des Banques centrales d'Afrique tient aussi sa réunion annuelle pour se pencher sur le rôle des Banques centrales dans la transformation de l'Afrique en temps de turbulences. 3.000 participants Concernant la participation, la capitale éthiopienne accueillera, durant cette manifestation d'envergure, plus de 3.000 délégués de haut niveau. Parmi eux, les chefs d'Etat africains, les anciens chefs d'Etat, les Etats membres ainsi que la société civile, les médias et les experts de divers domaines tels que dans les banques, l'industrie, l'énergie et le climat. Lancement de la 7e édition du rapport sur l'intégration africaine La Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique va profiter de la Semaine du développement pour lancer la septième édition de «l'Etat de l'intégration régionale en Afrique (ARIA VII)». Ce sera le 2 avril à Addis-Abeba, en Ethiopie. Ce rapport intitulé «L'intégration régionale, l'innovation et la compétitivité» affirme que l'intégration régionale est «un catalyseur et une bénéficiaire de l'innovation». Plus l'intégration est profonde, plus les avantages potentiels en termes d'innovation sont importants, note la CEA dans une note préliminaire. «Le gain de croissance récent en Afrique a à peine modifié la tendance sous-jacente de dépendance vis-à-vis des produits de base dans les économies nationales», poursuit le document. Basé sur des preuves empiriques et théoriques, le rapport estime qu'il est impératif pour l'Afrique d'évoluer vers de nouveaux domaines reposant sur la science, la technologie et l'innovation (STI) que ce soit sur le plan national, régional ou encore continental.