Hans Silvester a réservé le parc exotique Crocoparc Agadir pour présenter «Les hommes fleurs» au Maroc du 2 avril au 30 septembre ! Après avoir exposé à la COP 21 en novembre dernier, le photographe militant choisit le Maroc pour présenter son oeuvre pleine d'humanité. Après avoir exposé à la COP 21, le grand photographe et militant pour l'écologie a choisi Agadir et son Crocoparc afin d'exposer son projet : «Les hommes fleurs». Crocoparc n'est pas uniquement un parc à crocodiles et un jardin botanique : ce site est également un lieu d'échange culturel et scientifique. «Pour cette première année, nous avons décidé de créer un événement autour d'un grand nom de la photographie de notre époque : Hans Silvester», précise la direction du Crocoparc où vivent 300 crocodiles du Nil. Le parc compte 4 jardins à thème, avec plus de 3.000 espèces d'arbres et de plantes. Crocoparc s'est illustré dernièrement avec plus de 10 millions de vues sur le net. L'exposition aura lieu dans l'espace exotique de Crocoparc, autour d'un lieu choisi par Hans Silvester, lequel est né à Lörrach en Allemagne en octobre 1938. Il se voit offrir un appareil photo de ses parents à l'âge de 14 ans qui ne le quittera plus jamais. Il sillonne l'Europe et le monde à la recherche de nouveaux sujets pour ses reportages, toujours en relation avec la nature et l'écologie. En 1965, il devient membre de l'agence Rapho. Un reportage sur la Camargue, en noir et blanc, marque le commencement du succès. S'en suit une longue série de reportages dans le monde entier : Amérique du Sud, Etats-Unis, Japon, Portugal, Egypte, Tunisie, Hongrie, Pérou, Italie, Espagne... Chaque voyage donne lieu à un livre ou une publication, le plus souvent pour le magazine Geo. À partir des années 80, ses reportages sont marqués par son engagement écologiste et par les grands problèmes d'environnement : déforestation, pluies acides, surexploitation agricole, pollution de l'eau, de l'air, de la terre. Ses photos ont été exposées dans les plus grandes galeries du monde de Tokyo à New York en passant par Sao Paolo...et récemment lors de la COP 21, à Paris en novembre dernier. Hans Silvester est toujours en activité et réside depuis 1960 à Gordes en Provence. Il vient présenter «Les hommes fleurs» suite à un premier voyage en Ethiopie en 2002 où il part à la rencontre des peuples de la vallée de l'Omo. Région située à 600km au sud-ouest d'Addis Abeba. Chaque peuple a gardé sa propre identité, ses coutumes, sa propre langue. Là-bas, il apprend que les Mursis et les Suris, très isolés près de la frontière du Soudan, pratiquent toujours au quotidien la peinture corporelle. Il y a fait plus de 30 séjours et a rapporté plus qu'un reportage photo, un réel témoignage sur la vie de ce peuple. «Hommes femmes et enfants utilisent leur corps comme un espace d'expression artistique» ; «c'est avec un intense plaisir qu'ils peignent le visage et le corps ; dans une recherche permanente de beauté. Ces gens possèdent une capacité créative et une spontanéité digne des plus grands artistes», confie l'artiste.