Près de 54.000 bacheliers sont attendus à l'Université Ibn Zohr d'Agadir. La région du sud, qui regroupe 17 provinces, a enregistré le taux de réussite le plus élevé au niveau national, ce qui amplifiera l'encombrement dans cette université. Du côté des étudiants, l'inscription a été doublement difficile, du fait que l'université a appliqué le test de positionnement linguistique en plus de l'inscription préalable au site web. S'agissant des mesures prises pour cette rentrée, plusieurs infrastructures ont été mises en place dans le cadre du plan de décentralisation. Il s'agit du lancement de l'Ecole supérieure de technologie à Guelmim, en attendant l'ouverture prochaine de celle de Laâyoune. L'Université a procédé aussi aux travaux d'extension de la faculté des sciences juridiques et économique et de l'ENSA, qui sont en cours de réalisation en plus d'un nouvel amphithéâtre pour la Faculté des sciences, qui sera opérationnel d'ici la fin de l'année, dans le cadre de la 3e opération d'extension. Force est de constater que l'obstacle qu'affronte l'université Ibn Zohr est celui des ressources humaines. Le corps professoral est constitué d'environ 700 professeurs pour 54.000 étudiants. De ce fait, l'université enregistre le nombre d'étudiants par enseignant le plus élevé par rapport à la moyenne enregistrée dans le royaume. Un professeur de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales encadre, à lui seul, quelque 237 étudiants par rapport à 80 à l'échelle nationale. Pour faire face à cette situation, le ministère de tutelle a publié une circulaire (datant de mai dernier) permettant aux étudiants de 12 provinces du sud de s'inscrire à l'université Cadi Ayyad de Marrakech, qui est moins touchée par ce phénomène. Du côté de l'université, elle a déjà procédé à l'augmentation des postes budgétaires en 2010. Le nombre évoluera progressivement pour atteindre 67 places en 2011 et 70 à l'horizon 2012. La présidence a mis également en place plusieurs formations dans le cadre de la réforme.