L'édition 2016 du «MaroCan» met, cette année, la coopération commerciale au centre des intérêts. Forts d'un volume d'échanges de 5 MMDH en 2015, les deux pays sont confiants dans l'avenir de leur collaboration. L'édition 2016 de l'Année du Maroc au Canada, baptisée «MaroCan 2016», a été lancée, lundi 7 mars à Rabat, sous le thème «Le Maroc, porte de l'Afrique». L'événement a connu la participation de l'ambassadrice du Canada au Maroc, Sandra McCardell, qui n'a pas manqué de vanter l'évolution des relations économiques et commerciales entre les deux pays amis. McCardell a fait ainsi référence aux 5 MMDH que le Maroc et le Canada ont chiffrés en termes d'échanges commerciaux en 2015. Elle a déclaré, à cet égard, que la configuration des flux était «de plus en plus diversifiée, même si les produits agricoles comptent toujours pour une grande partie des échanges commerciaux». En fait, le Maroc a réalisé un excédent commercial avec le Canada durant l'exercice passé, marquant une des rares singularités en sa faveur au profit de la balance commerciale. Soulignant le caractère sain de cette relation, Sandra McCardell a milité pour la concrétisation d'une zone de libre-échange entre son pays et le royaume du Maroc, dont les négociations sont en cours depuis 2011. Et au regard du thème de cette édition, l'on mesure, tout de suite, l'importance d'un tel accord pour le Canada, qui ne dispose d'aucune porte d'entrée sur le marché africain. Une volonté confirmée par l'ambassadrice qui a déclaré, à ce propos, qu'«un tel accord donnerait une grande visibilité à notre relation et permettrait une prospérité accrue pour nos deux pays». Elle a également noté que l'émergence de l'industrie marocaine dans des secteurs de pointe, tel l'aéronautique, attirait davantage l'attention des entreprises canadiennes désireuses de se positionner dans les chaînes de valeurs mondiales, en utilisant la plateforme marocaine comme point d'ancrage sur le continent, et comme base des opérations pour répondre aux besoins du marché mondial. Par ailleurs, McCardell a appelé de ses vœux une dynamisation réciproque du rôle des communautés marocaines dans le développement économique du royaume et du Canada, et ce, à travers des initiatives économiques et commerciales communes. Les autres secteurs, où le Maroc a développé une expertise sur le plan mondial, ne sont pas en reste, puisque «la présence en sol canadien des trois grandes banques marocaines témoigne aussi bien de l'intérêt porté à l'égard de la communauté canado-marocaine que du potentiel de développement des affaires entre les deux pays», a-t-elle déclaré.