La plus grande centrale du pays se prépare pour la grève générale, prévue le 24 février. 12 revendications conditionnent la reprise du dialogue social. Après l'annonce de la grève du 24 févier, l'Union marocaine du travail (UMT) promet une forte résistance au projet de réforme des retraites. Le Conseil national, réuni hier à Casablanca, a réitéré les conditions posées par les 4 centrales alliées à celle de Miloudi Moukharik pour la reprise du dialogue social. L'instance décisionnelle de l'UMT, qui regroupe la commission administrative en plus des SG, des trésoriers des fédérations nationales, des syndicats nationaux et des unions locales et régionales, a approuvé la décision prise le 10 février concernant les revendications à satisfaire pour apaiser le climat social. «La réunion intervient dans un contexte marqué par le programme tracé avec les alliés de l'UMT, et qui vise à faire face à l'offensive menée contre les droits acquis des salariés», explique Ahmed Bahnisse, membre du secrétariat national de l'UMT. Le syndicat le plus représentatif du pays mobilise, donc, toutes ses forces pour réussir la grève générale au sein du public et du privé. Il s'agit aussi de se préparer pour les autres échéances durant lesquelles les syndicats veulent se faire entendre. L'UMT dispose de 3.999 délégués dans des secteurs importants, comme ceux de l'automobile, portuaire, pétrolier et du gaz ainsi qu'au sein des centres d'appels et de l'industrie alimentaire. Les chiffres montrent que l'UMT est fortement présente dans les administrations publiques avec 1.198 délégués, sans compter le contrôle sur plus de 1.235 collectivités locales. Nombreuses revendications Pour l'UMT, le dialogue social ne peut réussir qui si les revendications, au nombre de 12, sont acceptées. Parmi elles, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, l'instauration d' un SMIG unifié pour les secteurs industriel et agricole et la création de nouveaux grades au sein de la fonction publique. Les revendications portent aussi sur la généralisation de la couverture sociale pour les chauffeurs de taxis et du transport routier et la baisse des impôts payés par les commerçants et les artisans. Concernant les collectivités territoriales, l'UMT demande l'élaboration d'un statut particulier et d'une fondation des œuvres sociales pour les fonctionnaires des communes, dont le nombre avoisine les 150.000. La loi organique sur la grève n'a, cette fois-ci, pas été citée comme demande urgente, au même titre que la question des retraites n'a pas été listée par le Conseil national.