Parmi les redondances qui m'ont amené à me sentir inutile, dans cette sphère sportive, figurent les débats récurrents sur la violence dans les stades. Chaque fois qu'un événement a lieu, on voit les mêmes débats télévisés et radiophoniques, les mêmes recettes dans les journaux spécialisés ou généralistes; pire encore, les mêmes têtes qui reviennent et qui se sont auto-proclamées, au fil des années -et surtout des virées violentes des spectateurs- spécialistes ès violence! Pour dire quoi ? La même chose à chaque fois ! Quand vous avez entendu parler de la dernière réunion au ministère de l'Intérieur entre les différents protagonistes, sécuritaires, Jeunesse et sport, fédérations, etc., n'avez-vous pas eu une impression de déjà-vu ? Les responsables changent et les réunions à effets d'annonce restent ! Tant que nos politiques se cantonnent dans la réaction plutôt que de passer à l'action, la violence dans les stades -et ailleurs- survivra, vaincra, et ce, quelles que soient les mesures de rétorsion pénales ou autres. Mais en fait, comment agir ? Le sport n'étant que le miroir d'une société, agir reviendrait à avoir une politique claire contre l'oisiveté des jeunes non scolarisés et interdits de travail au nom de la sacro-sainte loi importée de la protection de l'enfance, À avoir une politique contre la ghettoïsation des nouveaux logements sociaux qui «HLMise» le Maroc pour y cloner les banlieues parisiennes, À avoir une politique scolaire qui permettrait à cette classe délaissée d'«enfants des stades en quête d'héroïsme» d'accéder à une ascension sociale possible, Bref, à avoir un projet sociétal qui offrirait à cette jeunesse perdue d'autres alternatives que l'extrémisme des stades. Les résolutions de la réunion de l'Intérieur rappellent la réprimande obligatoire pour la protection d'autrui et de ses biens, mais ne règlent en rien le problème de fond. Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.