Le partenariat économique entre le Maroc et la Guinée vient de s'enrichir par la signature de 6 nouvelles conventions lors du forum économique tenu le 18 janvier à Conakry. Le Forum économique Maroc-Guinée organisée ce lundi 18 janvier à Conakry s'est soldé par la signature d'au moins 6 conventions entre la partie marocaine et ses partenaires guinéens. À elle seule, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a conclu 3 conventions de partenariat. En plus de celle actée avec son homologue guinéen, la Confédération patronale des entreprises de Guinée (CPEG), le patronat marocain a signé une convention avec l'Agence de promotion des investissements privés (APIP), et une autre avec la Plateforme de concertation du secteur privé guinéen (PCSPG). «Ces conventions portent sur l'échange d'informations, mais aussi sur l'organisation d'événements comme des forums économiques et sectoriels», déclare-t-on auprès de la CGEM. En dehors de l'instance patronale, la place financière Casablanca Finance City (CFC) a également noué un partenariat avec l'Agence guinéenne de promotion des investissements. Gemadec, Longofer et CFC Parmi la centaine d'entreprises marocaines ayant fait le déplacement à Conakry, beaucoup ont discuté d'opportunités d'affaires, mais seules deux ont signé des conventions avec les opérateurs guinéens. Il s'agit de Longofer, spécialisée dans l'industrie métallurgique, et de Gemadec, active dans les solutions de gestion documentaire. Le partenariat conclu par Longofer avec un acteur guinéen devrait se matérialiser par la création d'une joint-venture dédiée à la production d'aluminium en Guinée. Quant à Gemadec, son protocole d'accord signé avec Poste Guinée va lui permettre d'assurer un ensemble de prestations, dont la mise en place d'un système de courrier hybride, ainsi que la modernisation de certains services de l'opérateur postal. «Ce protocole est le résultat de nos discussions avec Poste Guinée entamées il y a près d'un an à Marrakech, dans le cadre du Forum postal africain», déclare aux Eco le PDG de Gemadec, Touhami Rabii. «Dans l'urgence, il s'agira pour nous de travailler à la mise en place d'un Centre national du courrier en Guinée», ajoute-t-il. Il est à noter que ce forum est le troisième tenu en moins de trois ans entre les hommes d'affaires marocains et guinéens. Mohamed Boussaïd, Ministre de l'Economie et des finances Ce forum a offert l'occasion aux opérateurs guinéens et marocains d'identifier de nouvelles opportunités pour sceller des contrats à même de créer de la richesse et de l'emploi. Mamady Youla, Premier ministre guinéen Le Forum des affaires de Conakry est une invitation faite au Maroc pour construire avec le gouvernement [guinéen, ndlr], un pays à potentialités diverses, qui s'apprête à recevoir les années à venir plusieurs dizaines de milliards d'investissements dans plusieurs secteurs d'activités. Malodo Kaba, Ministre guinéenne de l'Economie et des finances La tenue de ce forum doit aider la Guinée à évaluer les progrès enregistrés dans la mise en œuvre des accords signés entre les gouvernements et les secteurs privés des deux pays. Redynamiser les axes de coopération Après les deux rencontres économiques organisées en février 2014 à Conakry et en septembre de la même année à Casablanca, ce nouveau forum tenu le 18 janvier dans la capitale guinéenne a permis de faire l'état des lieux de l'application des dizaines d'accords signés entre le Maroc et la Guinée lors des récentes visites royales dans ce pays ouest-africain. «Il a également été l'occasion de trouver de nouveaux axes prioritaires pour dynamiser davantage la coopération», indique-t-on à la CGEM. L'eau, l'agriculture, l'agroalimentaire, ainsi que l'énergie et les BTP constituent toujours les pistes de coopération à privilégier selon les acteurs privés des deux pays. Ce forum économique, marqué par la participation d'une centaine d'opérateurs économiques marocains et presque autant du côté guinéen, a été rehaussé par la présence du nouveau Premier ministre guinéen, Mamady Youla et notre ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaïd.