Charafat Afailal, ministre déléguée chargée de l'Eau./DR La ministre déléguée chargée de l'Eau, Charafat Afailal, a mis en exergue, mercredi à Paris, l'expérience marocaine en matière de gestion de l'eau devant les ministres chargés du secteur de plusieurs pays et des représentants du secteur privé et de la société civile. «Le Maroc a capitalisé une expertise importante en matière de gestion des ressources hydriques», a indiqué Afailal qui intervenait lors d'un panel sur la «Résilience dans les bassins riverains, l'Afrique et les lacs (Pacte de Paris)», tenu dans le cadre de la conférence du climat COP21. Le royaume s'est engagé, depuis l'Indépendance, dans des politiques de rationalisation des eaux, à travers notamment la politique des barrages qui a permis de mobiliser d'importantes ressources hydriques et a contribué de manière significative au développement socio-économique du pays, a-t-elle rappelé. La ministre a également relevé que le Maroc dispose d'un arsenal juridique très important réglementant l'eau, faisant savoir que la loi n°10-95 relative à l'eau est actuellement en cours de révision. Le pays est doté également d'un Système national d'information sur l'eau (SNIE), qui se veut un ensemble de composants et processus permettant de collecter, stocker, traiter, diffuser et réutiliser les données sur l'eau à l'échelle nationale, a-t-elle ajouté. Et de souligner que ce système va aider et orienter les décideurs dans le domaine. Pour sa part, Junaid Ahmal Kamad, directeur senior de l'eau au groupe de la Banque mondiale, a salué l'expérience marocaine dans le domaine de l'adaptation aux changements climatiques, particulièrement dans le secteur agricole. Il s'est félicité, à cet égard, du Plan Maroc vert qui prend en considération la préservation de l'environnement et de la biodiversité, tout en accordant un intérêt particulier à l'eau. La 21e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tient du 30 novembre au 11 décembre avec la participation de 40.000 délégués, doit adopter un accord permettant de contenir le réchauffement planétaire à 2°C. Pour rappel, la COP 22 est prévue au Maroc l'année prochaine.