La période estivale est décidément celle de la hausse. À peine un mois après la constatation du recul de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et à la veille du mois du Ramadan, les prix ont repris leur ascension. L'indice global a avancé de 0,6% entre juin et juillet 2011. Selon le Haut commissariat au plan (HCP), «cette hausse trouve principalement son origine dans le renchérissement des produits alimentaires». L'indice de cette catégorie de produits consommés par les ménages s'est accru de 1,2%. Dans le détail, cette croissance découle de la hausse des prix des viandes de 2%, des légumes de 3,7%, et des poissons et fruits de mer de 4,3%. Si le renchérissement des produits de la mer s'explique par la baisse des débarquements de poisson, de 32% depuis le début de l'année, ainsi que la cause des impacts de la spéculation, celui des deux premiers produits a d'autres origines. La hausse des prix des légumes ne serait qu'un retour à la normale. En fait, en juin, les fortes chaleurs qui ont sévi sur l'ensemble des régions de production ont accéléré de manière anormale la maturité des productions. Du coup, les quantités exceptionnellement importantes écoulées sur le marché ont induit une forte baisse des prix. En ce qui concerne les prix des viandes, la hausse serait expliquée par le cycle long de production de viande bovine, fortement consommée par les Marocains, et qui n'est disponible sur le marché en quantité suffisante qu'en automne et en hiver. Les huiles et graisses ont également enregistré une progression de leurs niveaux de prix, de 1,3%. En revanche, les fruits ont été le seul produit alimentaire à constater une baisse des prix, qui se chiffre à 0,4%. Du côté des produits non alimentaires, ceux qui ont trait à l'enseignement ont connu un accroissement de 4,6% au cours du mois de juillet, comparativement à la même période de l'année dernière. Pourtant, à cette date, deux mois nous séparaient encore de la rentrée scolaire. Il faut croire que la coïncidence du mois de Ramadan avec l'été, à la veille de la rentrée, pousse les ménages à s'approvisionner en fournitures scolaires tout autant qu'en habits, qui ont eux aussi vu leurs prix se renchérir de 1,8% par rapport à 2010. De même, les prix de la restauration et de l'hôtellerie ont avancé de 1,5%. A contrario, la plus forte baisse des prix a concerné les communications. À coups d'offres promotionnelles, l'indice des prix de cette catégorie a reculé de 1,4%. Au final, la hausse de l'indice des prix, comparativement à juillet 2010, s'établit à 1,8%. Par ville, le taux d'inflation a connu des variations différentes. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées à Safi avec 2,7%, à Dakhla avec 2,1%, à Tétouan avec 1,5% et à Laâyoune avec 1,4%. Des baisses ont, par ailleurs, été enregistrées à Oujda avec 0,3% et à Casablanca avec 0,1%.