Le 13 février prochain, l'artiste Jamal Nouman propose un spectacle de melhoun moderne à la salle 36 du Boultek, Technopark, à Casablanca. Un concert coloré, à mi-chemin entre le moderne et le traditionnel, à la frontière de l'Altas, de l'Andalousie et d'Essaouira. C'est ce que propose Jamal Nouman le 13 février à Casablanca. Originaire de Larache, l'artiste puise son inspiration dans son héritage musical, puisqu'il est issu d'une famille où la musique et la culture arabo-andalouse sont très présentes, qui plus est porté par une mère chanteuse. Véritable collectionneur de musiques d'autrefois, il s'imprègne des mélodies du melhoun et des rythmes gnaoua pour donner un souffle nouveau à la musique traditionnelle à qui il rend justice néanmoins. Accompagné par Hicham Benabderrazik à la guitare, Omar Figuigui à la basse et Mehdi El Kindi à la percussion, Jamal Nouman dépoussière les poèmes d'antan avec nostalgie, aidé par sa guitare. Il invite deux belles voix marocaines à l'accompagner le temps de quelques chansons, à savoir Khansa Batma et Faty Badi. Khansa Batma a cet héritage musical en commun avec Nouman puisque son nom de famille résonne comme un air de musique populaire. Fille de Feu Mohamed Batma et nièce de Larbi, elle porte en elle la musique traditionnelle et populaire qu'elle revisite à sa sauce, puisqu'elle propose un univers rock-fusion. Un mélange qui pourrait bien faire revivre des souvenirs enfouis au public de la salle 36. Faty Badi, quant à elle, est animatrice radio et architecte de formation. Toutefois, la passion de la musique ne l'a jamais quittée, bercée par la culture gnaoua et imprégnée par la musique soul. Fraîcheur et énergie sont les maîtres mots de la jeune artiste qui accompagnera Jamal Nouman le temps d'une chanson également. Du nouveau, de la découverte, des rythmes des hautes plaines de l'Atlas revisités à la sauce citadine pour en faire une musique jeune aux couleurs de l'Andalousie. C'est ainsi que Jamal Nouman, qui compose pour les pièces de théâtre également, s'apprête à mettre en scène la jeunesse et l'histoire, le moderne et le traditionnel. L'artiste-poète qui «chante la mémoire et élève sa voix contre l'oubli», propose un voyage à partir du 13 février à Casablanca, au Boultek. De l'art contemporain «All over»... L'exposition «All over» de Mireille Berthereau-Zidi inaugure la nouvelle galerie d'art casablancaise Yakin and Boaz Gallery Fondée par Ali Kettani, «Yakin and Boaz Gallery» ouvre ses portes à Casablanca le 21 février. Comme pour donner vie à la peinture contemporaine, l'art urbain et alternatif ainsi quà la photographie, «Yakin and Boaz Gallery» explore et investit pour apporter une contribution actuelle, ouverte et universelle à l'espace culturel marocain. Originaires du Maghreb, d'Europe, ou encore d'Amérique latine, les artistes choisis ont en commun une connexion personnelle avec le Maroc et le bassin méditerranéen, tous convaincus que «ce qui nous rapproche dans l'art est bien plus précieux et puissant que ce qui nous sépare, prêtant ainsi leur regard et l'œuvre qui en découle au soutien de cette vision du monde». Nouvelle dans le monde des galeries d'art, Yakin and Boaz Gallery reçoit l'artiste peintre Mireille Berthereau-Zidi pour son inauguration du 21 février au 30 mars, afin de découvrir le travail de cette artiste qui se définit elle-même comme une «exploratrice d'objets», à travers l'exposition intitulée «All over», composée d'une cinquantaine d'œuvres. «La peinture de Mireille Berthereau-Zidi est introspective. Elle se nourrit des cheminements de l'âme et distille les émotions au fil des strates qui la composent. En véritables révélateurs de l'invisible, les toiles entraînent le visiteur dans les méandres oniriques de la substance et de la couleur. Certaines œuvres interpellent sur la notion universelle liée au devenir de la matière après la mort et posent la question de la fragilité de l'existence. À travers ces interrogations essentielles, Mireille Berthereau-Zidi ouvre la voie à la méditation avec la liberté d'un imaginaire instinctif. Une certaine esthétique du renouveau, du mystère de la régénérescence. Entre la peinture et le détournement d'objets, l'artiste entend «réanimer la conscience poétique et ainsi ré-enchanter le monde ! Une exploration spirituelle à ne pas manquer», explique la commissaire d'exposition. Mireille Berthereau-Zidi vit et travaille entre Paris et Marrakech, c'est donc tout naturellement qu'elle a accepté l'invitation de la galerie casablancaise. «All over» qui se poursuit jusqu'au samedi 30 mars prochain.