Marché publicitaire. C'est le seul segment dont les revenus se sont inscrits en hausse en février. Pour les autres segments, il faut surtout retenir la reprise que connaît la presse face à son concurrent direct : la radio. ça va mal pour les communicateurs ! En effet, la tendance baissière constatée depuis quelques mois déjà se confirme. Au cours du mois de février, les investissements publicitaires se sont une nouvelle fois inscrits à la baisse. Celle-ci a atteint 2% tous médias confondus, selon le dernier baromètre d'Imperium Media par rapport à la même période en 2012. Ce qu'il faudra surtout retenir des chiffres du mois de février est que, contrairement aux périodes précédentes, c'est désormais l'affichage qui draine le plus de cash, avec une part de marché globale de 36%. C'est le segment qui a, semble-t-il, le mieux résisté à la conjoncture publicitaire puisqu'il est parvenu à maintenir ses revenus en hausse alors qu'en parallèle, les autres segments ont tous pâti de la morosité du marché. Il faut dire que cette performance, les afficheurs la doivent en grande partie au secteur de l'automobile qui continue à la tirer vers le haut. À en juger par les chiffres d'Imperium Media, celui-ci représente pas moins de 9% des investissements publicitaires. Il est suivi par les banques avec 6% des mises en termes de communication visuelle. Notons par ailleurs que le mois de février a été très calme pour les télécoms, habituellement très visibles dans les rues du royaume. En effet, ce mois-ci, les opérateurs nationaux n'apparaissent pas dans le baromètre du cabinet spécialisé de la pige publicitaire. Sur un autre registre, la télévision, média généralement extrêmement sollicité par les communicateurs, continue de perdre du terrain par rapport à ses confrères, avec une part de marché de 27%. Avec un recul de 5%, le média audiovisuel affiche même la plus importante baisse des investissements publicitaires. Dans le détail, 2M reste en tête avec une part de marché de 32%, tandis qu'Al Oula obtient 7% des parts investies dans le secteur. La télévision tangéroise, Medi1 TV semble par contre gagner de plus en plus la confiance des annonceurs, puisqu'elle détient aujourd'hui 10% des parts de marché. Qu'en est-il alors des autres segments ? Les chiffres d'Imperium Media apportent une bonne nouvelle pour la presse. Alors qu'elle pâtissait jusque-là de la concurrence des autres médias, notamment la radio, elle semble regagner du terrain puisque sa part de marché s'est établie à 24% contre 12% pour la radio. Elle observe également une baisse moins importante, 1 contre 2%. Rappelez-vous, en janvier dernier, les deux médias étaient pratiquement au coude à coude en termes de parts de marché. Il faut dire que cette reprise est logiquement due à la bonne performance des quotidiens, lesquels restent largement devant les supports à périodicité plus longue. Côté radio, Radio Mars maintient sa place en tête avec 28% des parts de marché du secteur, confirmant ainsi sa montée en puissance progressive. Loin derrière, on retrouve quasiment ex aequo Med Radio et Hit radio qui affichent une part de marché cumulée de 27%.