L'agence urbaine d'El Jadida compte lancer une étude paysagère de la ville. L'objectif étant l'aménagement et la requalification des espaces verts. L'ouverture des plis pour désigner le bureau d'étude technique est prévue ce 23 août. Selon le cahier des charges, le bureau devra analyser le plan d'aménagement pour aboutir à une synthèse qui précise la répartition et les interventions à effectuer pour la préservation, l'amélioration et la mise en œuvre des espaces verts. Les uniques parcs et jardins de la ville ont été conçus par les colons, selon les règles d'urbanisme européennes. Ils restent confinés au niveau de l'ancienne armature urbaine désignée comme le centre de la ville. Par ailleurs, l'urbanisation croissante est accentuée par l'absence remarquable de nouveaux espaces verts. On parle même d'urbanisation «bétonnée» à El Jadida. La superficie totale des espaces verts (entre parcs, jardins et places publiques) est d'environ 20 ha, dont le parc Mohammed V qui s'étend sur 3,55 ha et le parc Hassan II sur 4,56 ha. Cette étendue reste insignifiante quand on sait que le périmètre urbain d'El Jadida est actuellement de 2.780 ha environ pour près de 240.000 habitants. Une récente extension urbaine a englobé six douars qui sont plutôt de nouvelles charges lourdes pour la municipalité. Du pain sur la planche À l'intérieur du périmètre urbain, l'ancienne décharge publique qui s'étend sur 7 ha est actuellement à l'abandon. Le projet de transformer cette étendue en espace vert et de loisirs, pour en faire le poumon de la ville, tarde à se concrétiser. Le parc Mohammed V, près de la plage, avec ses pergolas et ses sculptures, compte des araucaria, une espèce d'arbre remarquable. De son côté, le parc Hassan II (plus connu des habitants comme le parc Spiny) a été réaménagé par la province en 2003. «Les plantations des alignements, c'est-à-dire les voies plantées, sont de l'ordre de 25 km et se trouvent sur les artères et avenues de la ville, les trottoirs et les refuges centraux», indique Najoua Moundib, ingénieur responsable à la Commune d'El Jadida. La maintenance et l'entretien des espaces verts seront confiés à une société privée, dit-elle. Les responsables de la commune comptent doubler le montant du marché relatif au secteur des espaces verts. Jusqu'à maintenant, le budget alloué à ce volet était de 1,2 million de DH par an. Les experts du bureau d'étude devront, d'une part, identifier les problèmes à la base de la dégradation des espaces verts, et d'autre part, présenter les mesures à prendre dans ce domaine pour la sauvegarde et l'implantation future des espaces verts dans des conditions de développement durable. Il aura aussi à traiter de la problématique des anciens cimetières, étant donné qu'ils occupent une place importante et stratégique dans la ville. Compte tenu de leur position privilégiée au niveau du paysage, ces cimetières pourraient être soit intégrés dans la trame verte existante, soit, une fois désaffectés, préservés en tant qu'espaces verts et mis en valeur par des aménagements paysagers adéquats.