Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a récemment présenté à Washington une publication qui explore la façon dont les techniques de financement structuré peuvent aider à mobiliser des capitaux africains, afin de financer les projets d'infrastructures et soutenir la croissance économique. Intitulé «Financements structurés : conditions pour les obligations de projets d'infrastructure dans les marchés financiers africains», l'ouvrage porte sur le financement structuré en Afrique subsaharienne. Il est une contribution de la BAD aux efforts engagés pour exploiter les ressources internes en faveur du développement, avec un accent particulier sur l'édification d'infrastructures en Afrique. Pour le vice-président Finances de la BAD, Charles Boamah, «Les marchés domestiques de capitaux sont essentiels au développement des pays africains». L'ouvrage se penche également sur l'exemple d'autres marchés émergents, à l'instar du Chili, du Brésil, du Pérou et de la Malaisie, qui recourent aux émissions obligataires pour catalyser l'intérêt des investisseurs dans des projets d'infrastructures. De tels exemples peuvent inspirer les pays africains pour développer leurs propres marchés. Télécoms. Au Kenya, M-Shwari révolutionne le mobile money M-Shwari est une nouvelle plateforme de service financier, qui offre aux clients du premier opérateur téléphonique kenyan, Safaricom, la possibilité d'ouvrir des comptes-épargne ou encore d'emprunter par le seul biais de leur téléphone portable. M-Shwari est une extension d'un service déjà existant, M-Pesa (M pour mobile, Pesa pour argent en swahili), qui permet depuis 2007 aux détenteurs de mobiles (70% de la population kényane) d'envoyer et de recevoir de l'argent ou de payer des factures sans passer par le circuit bancaire. Selon la Banque centrale kényane, 12 millions de Kényans au moins - sur une population de quelque 42 millions d'habitants - n'ont pas accès à un compte bancaire. L'idée est, avec M-Shwari (littéralement «pas de tracas»), de leur étendre la palette de services financiers aux prêts ou à l'épargne. À travers sa nouvelle plateforme, Safaricom explique que ses clients peuvent à tout moment ouvrir un compte bancaire virtuel, y placer ou retirer leur épargne et bénéficier de micro-crédits avec simplement 100 shillings (un peu moins d'un euro) sur ce compte. Tourisme. L'Afrique de l'Est veut sa part du gâteau Avec une capacité hôtelière de 100.000 lits, les pays d'Afrique de l'Est accueillent chaque année 4 millions de touristes. Au vu du potentiel de croissance, les professionnels du secteur envisagent de renforcer leur coopération et de lancer un vaste plan marketing, afin d'attirer les investisseurs hôteliers capables de valoriser ce secteur, selon l'agence d'informations économiques Ecofin. «Les acteurs du tourisme et de l'hébergement d'Afrique de l'Est sont tombés d'accord pour collaborer en vue de mettre en valeur son énorme potentiel touristique et d'attirer au moins 10 millions de touristes annuels» a déclaré James Mureu président de la Chambre du commerce de l'industrie et de l'agriculture d'Afrique de l'Est (EACCIA), repris par l'agence. Les décideurs publics sont encouragés à inscrire le tourisme comme secteur prioritaire, en raison de sa capacité de création d'emplois et de générateurs de devises fortes : «S'il est bien développé, ce secteur contribuera à générer des emplois afin de réduire le niveau de chômage actuellement élevé», a argumenté Mureu. Banque. La Banque extérieure d'Algérie (BEA) maintient le cap La Banque extérieure d'Algérie (BEA) présente un bénéfice net de 35,6 milliards de dinars algériens (DA) (1 dollar US= 78,51 DA), en hausse de 17%. Le total bilan s'établit quant à lui à 2.4 307 milliardds de DA alors. Quant au PNB réalisé en 2012, il est chiffré à 44,5 milliards, rapporte l'agence de presse officielle algérienne. Par ailleurs, les engagements envers la clientèle qui représentent l'encours des crédits accordés par la banque ont atteint 1.280 milliards de DA à fin 2012 contre 1.080 milliards de DA en 2011, soit une progression de 200 milliards de DA en une seule année. À fin 2012, l'encours des crédits accordés à l'industrie manufacturière a représenté une part prépondérante de 48% des engagements globaux de la banque, ceux accordés à l'administration publique 21%. Le secteur de la construction occupe quant à lui la troisième place, avec une contribution de 13% dans le portefeuille de la banque. Les crédits accordés uniquement en 2012 (200 milliards de DA) ont bénéficié à 44% aux particuliers et ménages, à 21% aux PME et à 16% au secteur public, selon le même bilan. Géopolitique. L'Iran se rattrape sur le continent Fort de ses réserves de change de 100 milliards $, l'Iran passe à l'offensive sur le plan économique en décidant de développer davantage ses investissements et exportations en direction des pays émergents. La récente tournée opérée par Mahmoud Ahmadinejad, président de la République iranienne, dans trois pays africains (Bénin, le Niger et le Ghana), en est un signal fort. Selon les officiels iraniens, un ancrage solide sur les marchés asiatiques, africains et du Moyen-Orient devrait permettre à l'Iran de contourner efficacement les sanctions internationales imposées par les USA et l'Union européenne et de diversifier la structure de ses échanges hors hydrocarbures, notamment dans les secteurs minier, agricole et industriel. En plus des hydrocarbures et des produits pétrochimiques, l'Iran exporte essentiellement des pistaches, des tapis, de l'aluminium... Les biens importés sont essentiellement des machines, des équipements électroniques, des produits agricoles, du fer et de l'acier. En 2012, le flux des investissements directs étrangers (IDE) n'a atteint que 4,1 milliards $ pour constituer un stock cumulé de 32,4 milliards $.