Paraguay : Le Sénat appuie la marocanité du Sahara    Google célèbre le 69ème anniversaire de l'Indépendance du Maroc    Maroc-Etats-Unis : une alliance historique célébrée à travers un court-métrage cinématographique    Sahara: Le Polisario exhibe des photos de roquettes iraniennes    Des entreprises achètent des médicaments à dix dirhams et les revendent aux Marocains à 80 dirhams : Fouzi Lekjâa critique la dérive du secteur pharmaceutique    Energie solaire dans l'agriculture : le ministère de l'Agriculture prend les devants    Taxis : Vers une restructuration profonde du secteur du transport urbain    Espagne : L'aide logistique marocaine cruciale pour restaurer les infrastructures après les inondations    La maire d'Amsterdam regrette d'avoir parlé de «pogrom »    France : Condamnation d'un indépendantiste breton pour injure raciste    Le Sommet du G20 s'ouvre à Rio de Janeiro    CAF Awards 2024 : Un club marocain et deux joueurs du Mountakhab shortlistés    Eliminatoires CAN-2025 : le Maroc lamine le Lesotho (7-0)    UNAF/U17: l'équipe nationale et son homologue tunisienne font match nul    Anniversaire de SAR la Princesse Lalla Hasnaa : Une occasion pour célébrer l'engagement de Son Altesse Royale en faveur du développement durable    Amine Tahraoui reconnaît les défis liés aux délais d'attente dans les établissements de santé marocains    Températures prévues pour le mardi 19 novembre 2024    Maroc: Averses orageuses avec rafales de vent ce mardi    Abdellatif Hammouchi célèbre l'excellence académique dans les rangs de la famille de la sûreté nationale    La FGD propose un plan d'urgence pour sauver Mohammedia    Sous-marins pour la Marine royale : les options françaises, allemandes et russes à l'étude    Miel: Baisse des taxes à l'importation à 2,5%, les apiculteurs furieux    CAN féminine (Maroc-2025): Le tirage au sort le 22 novembre à Salé    Trump nomme Brendan Carr président de la Commission de régulation des télécoms    Marine Le Pen inéligible? Le grand chamboulement !    G20: Les maires de 60 métropoles veulent débloquer 800 milliards de dollars pour le climat    La fête de l'Indépendance est l'occasion de réaffirmer les constantes sacrées du Maroc (Fondation)    Un couple disparu entre Tinghir et Azilal retrouvé sain et sauf    Le temps qu'il fera ce lundi 18 novembre 2024    Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume    Blé et Maïs : Le Maroc mise sur les importations face à la baisse de production    La Conférence Internationale sur les Réacteurs de Recherche : Réalisations, Expériences et Perspectives pour un Avenir Durable    Production d'électricité : La centrale électrique de Jerada atteint son objectif annuel de production d'électricité avec 56 jours d'avance    Les investissements français en Argentine dominent les entretiens Milei-Macron à Buenos Aires    69ème anniversaire de l'Indépendance du Maroc : du combat de la démocratie au défi majeur de la modernisation    LDN. UEFA: Espagne-Suisse et Croatie-Portugal en affiche ce soir    Des chercheurs français découvrent une nouvelle piste de traitement des AVC    Oujda, Méknes, Casablanca et Ben Guerir : lauréats du Prix Sanofi Maroc sur la recherche biomedicale    Qualifs. CAN 25. J6/ Maroc-Lesotho: C'est jour de match !    L'Humeur : Le SMAPP veut construire l'avenir    MAGAZINE : Abdellatif Chagra ou la distinction faite homme    Fondation Al Mada. Un projet pionnier pour démocratiser l'accès des jeunes à l'art    Le stade d'Al Hoceima, officiellement ouvert ce lundi    Elections législatives : Les Sénégalais appelés aux urnes ce dimanche    Terroir : Que pourrait-on acheter lors d'un voyage à Meknès ?    20e Festival Cinéma et Migrations d'Agadir : « Green Border » sacré Grand Prix    Les femmes marocaines à l'honneur à la Foire internationale du livre de Sharjah    Un quotidien britannique met en avant les atouts du Maroc en tant que « première destination touristique d'Afrique »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Le défi, réduire l'usage du cash»
Publié dans Les ECO le 07 - 05 - 2013


Blaise Ahouantchédé
Directeur général du Groupement interbancaire monétique de l'UEMOA (GIM-UEMOA).
Les ECO : Quel bilan faites-vous des interventions du GIM dans la région et de sa contribution au développement du secteur bancaire?
Blaise Ahouantchédé : Les huit économies de l'UEMOA ont pris l'option de promouvoir le secteur bancaire en mettant l'accent sur l'amélioration de l'interopérabilité, depuis 2003. Cela a mené à la création de la GIM, pour répondre à des enjeux structurels concernant le développement de ce secteur. Sachez que nous parlons là d'une région à faible taux de bancarisation et qui se caractérise également par un environnement socioculturel, avec des rapports au «cash» plus ou moins marqués en fonction des marchés concernés et un taux d'analphabétisme important. C'est une région qui a aussi connu les répercussions de la dernière crise financière, laquelle a provoqué une sorte de défiance du public vis-à-vis de l'offre bancaire. Cela ne favorise pas l'expansion des services bancaires. Nous avons donc senti, à partir de tous ces constats, la nécessité d'offrir des solutions de proximité, en relation avec la perception des utilisateurs et de leurs rapports quotidiens avec les finances. C'est une question de modèle économique, tout simplement. Lorsqu'on analyse notre schéma d'actions, structurellement, vous remarquerez que nous nous efforçons de faire en sorte que tous les acteurs du secteur s'y retrouvent. Nous avons mis en place des tarifs d'interopérabilité bancaire fixés collégialement et par consensus avec les structures membres du réseau GIM. Notre défi a donc surtout été de parvenir à bâtir, à partir d'un environnement bancaire extrêmement hétérogène, une véritable offre compétitive de services interbancaires. En chiffres le GIM, c'est aujourd'hui 91 institutions bancaires interconnectées, plus de 2,5 millions de transactions traitées en 2012, soit 150 milliards de Francs CFA en flux de capitaux.
Ce sont des chiffres très encourageants, mais qui restent encore assez limités vis-à-vis du potentiel...
Oui, en effet. Mais si je pense que nous sommes arrivés à mettre en place une plateforme d'offres complètes pour gérer ces opérations interbancaires, à partir de cartes prépayées, de crédits, de débits, et du mobile banking, entre autres moyens de paiement, le défi pour les années à venir est d'asseoir une vaste stratégie de marketing commercial. Nous comptons apporter de la vraie valeur aux utilisateurs, en fonction des segments d'usage les plus développés sur les marchés ouest-africains. .
Dans la monétique, les technologies évoluent à une vitesse fulgurante dans le monde. Mais, l'Afrique est à la traîne...
En Afrique, nous avons nos propres problématiques qui pèsent sur le décollage du secteur de la monétique. L'une d'elles est liée à nos capacités d'appropriation et de disponibilité de compétences locales aptes à faciliter cette appropriation. Nous avons un grand déficit en ressources humaines spécialisées dans ce secteur. pas les avancées C'est pourquoi nous avons mis en place un programme de formation : GIM Academy. Cette structure offre des modules adaptés aux contraintes et défis actuels du secteur bancaire dans sa globalité. Cette offre de formation a d'ailleurs toujours existé dans le projet global de GIM.
Cette structure interviendra-t-elle également dans l'éducation financière ?
Oui bien sûr. Au-delà de la nécessité de former les acteurs, il faudrait effectivement aussi éduquer et sensibiliser les clients. GIM Academy prend en compte cette dimension, en vulgarisant davantage les services financiers. Le défi est double : gagner la confiance des utilisateurs et développer les usages dans une société encore hautement orientée vers le cash.
Est-ce que «mobile-banking» est une solution à l'inclusion financière en Afrique ?
Les acteurs considèrent de plus en plus le mobile-banking comme un probable canal pour véhiculer des informations et opérations bancaires, mais si ces informations et opérations ne sont pas assez maîtrisées et protégées, cette solution n'aura aucun effet. C'est pour cette raison qu'au niveau du GIM, nous avons estimé important de développer des solutions fiables pour gagner progressivement et conserver la confiance des utilisateurs. Nous sommes conscients qu'il faut gérer les questions d'interopérabilité et de sécurité des opérations sur ce segment. Nous sommes également sensibles aux conditions d'accessibilité de ce type de services, en réduisant les prix et en développant une vraie proximité avec les utilisateurs.
Que pensez-vous de l'expansion des banques marocaines sur les marchés subsahariens ?
Mon point de vue est fondé sur deux angles. D'abord, nous sommes dans un monde de libre concurrence et d'ouverture économique. Je salue donc l'arrivée des banques marocaines dans la région, car elles développent du business, créent des emplois et contribuent au développement de la bancarisation. Le second angle de mon analyse est un peu plus critique. Je pense que le désengagement massif des opérateurs subsahariens dans les investissements bancaires, aujourd'hui sous contrôle maghrébin et en l'occurrence marocain, risque d'influer sur les intérêts des acteurs du développement du secteur bancaire. Je pense donc que les shareholders locaux doivent se maintenir dans ce secteur pour en promouvoir les investissements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.