Avec la montée des températures, les Casablancais se dirigent quasi quotidiennement à Aïn Diab pour passer du bon temps (Août 2015)./DR L'été est une saison très fructueuse pour les marchands ambulants à la plage. Chacun son petit commerce. Comme chaque année, toutes sortes de services sont proposés aux estivants: des beignets «chauds», des sandwichs, des glaces, du café, des jouets pour enfants, des petites promenades à dos de poney ou de chameau ou encore des parasols à louer. Comme chaque été, les plages du Maroc sont très prisées par les citoyens. Celles de la corniche d'Aïn Diab, à Casablanca, n'y échappent pas. Depuis la fin du ramadan et avec la montée des températures, les Casablancais se dirigent quasi quotidiennement à Aïn Diab pour passer du bon temps entre amis, partager un repas au bord de la mer en famille, ou tout simplement pour bronzer et se rafraîchir. La vie reprend donc sur la corniche casablancaise et, naturellement, le commerce avec. Il y a bien sûr les cafés et restaurants qui ne désemplissent pas, de jour comme de nuit, mais aussi tous ces commerces saisonniers qui se créent autour et qui ne se démodent jamais. Glace, pipas... Beignets «chauds» à la confiture, chips, glace, jus de fruits glacé... tout est bon pour attirer les acheteurs. Chaque année, des dizaines de vendeurs ambulants envahissent, en effet, la côte la plus prisée de la ville. Une fois les pieds dans le sable, ce sont les spécialistes en location de «matériel» de plage (parasols, chaises, tables et tentes entre autres) qui vous abordent en premier lieu. Ensuite, les baigneurs se voient généralement proposer sandwichs, boissons fraîches, café, cacahuètes, pépites, chocolats, bonbons, cigarettes... Rahal Rahal, 41 ans, fait partie de ces commerçants qui ne travaillent que rarement au même endroit. Originaire d'El Kelaâ des Sraghna, il passe le plus clair de son temps à sillonner les villes balnéaires et moussems à la recherche d'un «gagne-pain». Cet été, il a posé ses valises à Casablanca, comme l'année passée d'ailleurs. Depuis le mois de juin, il propose aux vacanciers des bâtonnets de glace à l'orange ou au chocolat et à la pistache. Un petit commerce qui lui rapporte en moyenne entre 150 et 200 DH la journée, des fois beaucoup moins «s'il ne fait pas beau», confie-t-il. Quand il a commencé dans le commerce ambulant, il vendait de la barbe à papa. Son métier de base, lui, est bien plus compliqué. Pêcheur «expérimenté», il part tous les ans, à partir de novembre, à la recherche de poissons maigres (la courbine) et de poulpe dans les eaux de Dakhla, au sud du Maroc. La pêche ne lui rapporte, toutefois, pas assez pour vivre toute l'année. Des commerces improbables aussi Mais Rahal n'est pas le seul à avoir choisi de travailler pendant que les autres sont en vacances. Les commerçants ne manquent pas d'imagination. Des vendeurs de tatouages éphémères sont apparus en grand nombre, dernièrement, et avec une plus grande diversité de thèmes. Et vraisemblablement, les jeunes sont fans. Plusieurs dessins sont exposés sur un tableau tenu par deux jeunes hommes. Des catalogues sont même proposés aux baigneurs, à des prix très abordables. Il faut compter 5 dirhams pour un petit tatouage et 10 pour le grand. Pour un effet plus réaliste, le prix est un peu plus élevé. La durée moyenne de ces tatouages est de cinq jours. Ce métier, ils ne l'exercent que l'été, lorsque les estivants envahissent la plage. Sur place, vous pourrez aussi tomber sur un homme déguisé en clown. Sa technique: se prendre en photo avec les enfants pour les pousser à acheter sa marchandise. Une petite famille, elle, s'est débrouillé un petit café à gauche de la porte 17 de la plage, avec la cuisine installée dans une petite tente, des sacs de sable en guise d'escaliers et des tables et des chaises en plastique qu'elle déplace, au coucher du soleil, au bord de l'eau. Ils proposent du thé, du café, du «msemen», des œufs durs et de la «hrira» pour le plus grand plaisir des vacanciers.