Le secteur de l'industrie, dont l'artisanat, arrive en seconde position avec 14.000 postes créés./DR Le taux de chômage au Maroc a régressé au deuxième trimestre de 2015, passant de 9,3% à 8,7%, a indiqué mercredi le Haut-commissariat au plan. Ainsi, l'économie marocaine a créé 38.000 postes d'emploi, résultat de la création de 72.000 postes en milieu urbain et d'une perte de 34.000 en milieu rural. Comparés à la situation d'il y a un an, les «services» ont bénéficié de 66.000 emplois, soit une augmentation de 1,6%. Le secteur de l'industrie, dont l'artisanat, arrive en seconde position avec 14.000 postes (+1,2%), dont environ 12.000 en milieu rural, contre une perte annuelle moyenne de 4.000 emplois au cours des trois dernières années. Le secteur des BTP a, lui, créé 16.000 emplois, en hausse de 1,5% alors que celui de «l'agriculture, forêt et pêche» a connu une perte de 58.000 emplois. Celle-ci est intervenue après la perte de 6.000 emplois en 2014 et la une création de 137.000 postes en 2013. Jeunes diplômés au chômage Le chômage demeure particulièrement élevé parmi les diplômés et les jeunes âgés de 15 à 24 ans. En effet, au deuxième trimestre de 2015, le taux de chômage était de 3,6% parmi les personnes sans diplôme, de 13,8% parmi ceux ayant un diplôme de niveau moyen. Il a enregistré 19,2% parmi les actifs ayant un certificat de qualification professionnelle et 20,8% parmi les détenteurs d'un diplôme de niveau supérieur, avec en particulier un taux de 23,3% pour les lauréats des facultés. Il était de 20,5% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 et de 38,6% parmi les citadins, contre 8,7% pour l'ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus. Taux d'activité en baisse Le taux d'activité est passé, entre les deuxièmes trimestres de 2014 et 2015, de 48,9% à 48%, enregistrant une diminution de 0,9 point. En effet, la population âgée de 15 ans et plus a baissé entre les deuxième trimestres de 2014 et 2015, de 0,3% au niveau national (-0,9% en milieu rural et +0,3% en milieu urbain). S'agissant de la population en âge d'activité, elle s'est accrue de 1,5%. En matière d'emploi, 125.000 postes d'emploi rémunérés ont été créés au cours de cette période, 65.000 postes en milieu urbain et 60.000 en milieu rural. L'emploi non rémunéré, composé d'environ 98% d'aides familiales, a en revanche enregistré une baisse de 87.000 postes, résultat d'une perte de 94.000 en zones rurales et d'une création de 7.000 en zones urbaines.